Madagascar est le premier pays au monde à être touché par une famine due au réchauffement climatique
Vendredi 25 juin 2021, un responsable de l'Organisation des Nations Unies (ONU) a dévoilé à deux journalistes new-yorkais qu'à cause du réchauffement climatique, Madagascar était touché par une grande famine. Cette dernière touche près de 400 000 personnes qui sont parfois obligées de manger des criquets, des feuilles de cactus et même de la boue. Cette situation critique inquiète fortement le Programme alimentaire mondial qui la qualifie de véritable "film d'horreur".
400 000 personnes menacées par la famine
David Beasley, patron du Programme alimentaire mondial (PAM) de l'ONU, a révélé, vendredi 25 juin, que près de 400 000 personnes étaient exposées à un risque immédiat de famine à Madagascar. Une situation d'autant plus critique que si aucune action concrète n'est envisagée, le nombre de personnes confrontées à la famine pourrait augmenter et atteindre "500 000 dans quelques mois", selon David Beasley. Cet épisode de famine est principalement causé par le réchauffement climatique qui affecte gravement les populations.
À cause du réchauffement climatique, Madagascar devient le premier pays au monde à subir une importante famine. En effet, depuis plusieurs mois, le territoire subit les conséquences désastreuses du changement climatique à savoir, principalement, la sécheresse qui reste un véritable fléau. Mahatante Paubert, enseignant chercheur à l’université de Tuléar, sur la côte sud-ouest de la Grande Ile, explique que l'insécurité alimentaire peut être réglée si la déficience en eau est comblée : « Si on traite la déficience en eau, on éradique la famine. Il faut multiplier les forages de puits et les unités de dessalement le long du littoral, comme ce qui est fait en Israël ou au Qatar », a-t-il expliqué au journal Le Monde.
Des actions rapides et urgentes exigées par l'ONU à Madagascar
Lola Castro, directrice de la région du sud de l'Afrique pour le PAM, a elle aussi alerté sur le statut actuel de Madagascar en précisant que "le pire était à venir". « Nous avons des gens au bord de la famine et il n'y a pas de conflit. Il y a juste le changement climatique avec ses pires effets qui les affecte gravement. Ces gens n'ont contribué en rien au changement climatique et ils en prennent l'entier fardeau à l'heure actuelle », a-t-elle ajouté. Ce n'est pas la première fois que l'ONU alerte sur la progression de la famine dans cette partie du monde. Il y a plus d'un mois, l'organisation avait expliqué que plus d'1 million de personnes étaient en danger. Le PAM exige donc des actions "rapides plus que nécessaires" pour venir en aide aux populations. Cette situation reste difficile à gérer pour les associations qui peinent à sensibiliser sur ce sujet et trouver des fonds afin de pouvoir agir.
Par Léa Bourgoin