L'exemple à suivre : les Suisses disent bye bye au nucléaire

Dans un référendum, 58,2 des électeurs suisses ont approuvé la loi qui remplacera progressivement le nucléaire par des énergies renouvelables. La France suivra-t-elle le même chemin ?
Dimanche, les Suisses ont dit bye bye au Nucléaire, et souhaité la bienvenue aux énergies renouvellables. A 58 %, par référendum, les Suisses ont accepté la nouvelle loi énergétique sur l’abandon du nucléaire au profit des énergies vertes : l’hydraulique, le solaire, la géothermie et la biomasse.
Ce texte, intitulé "Stratégie énergétique 2050", prévoit le remplacement progressif de l’électricité produite par les cinq centrales nucléaires du pays par des énergies renouvelables. Pour y parvenir, la première étape, est de quadrupler la contribution de ces énergies propres à la production de l'électricité nationale, d'ici à 2035. Surtout, le pays s’engage à ne plus construire de centrale. Les centrales existantes pourront toutefois rester en service aussi longtemps que leur sûreté sera garantie.
Ce vote est le résultat d'un long processus engagé après l'accident nucléaire de Fukushima au Japon, provoqué par un gigantesque tsunami en mars 2011. Quelques semaines après cette catastrophe, la Suisse avait décidé de sortir du nucléaire, mais il a fallu attendre toutes ces années pour que la loi, adoptée par le Parlement en septembre 2016, soit entérinée par le peuple. "Pour tous les écologistes, qu'ils soient politisés ou non, c'est un jour historique dans le pays", a déclaré la députée des Verts Adèle Thorens Goumaz à la télévision suisse publique RTS.
Et en France ?
D'autres pays ont fait le même choix comme l'Allemagne, la Belgique ou l'Italie.
Et en France ? Le nouveau ministre français de la Transition écologique, Nicolas Hulot, a confirmé jeudi soir l'objectif de faire passer la part du nucléaire dans la production d'électricité de 75% à 50% à l'horizon 2025, et l'engagement de fermer la centrale de Fessenheim (est). Cette fermeture doit intervenir au moment de la mise en service du réacteur de nouvelle génération EPR de Flamanville, dans le nord-ouest, prévue en 2019. Il a tout fois prévenu que "peut-être que le développement des énergies renouvelables sera plus lent que prévu".