Les autres sont une richesse

Publié le 13 juin 2016 (modifié le 20 février 2023 à 22h15)
Par Food Sweet Food
Temps de lecture : 3 mins

A quelques jours de la Journée Mondiale des réfugiés, One Heart vous fait (re)découvrir des initiatives œuvrant à l’intégration de ces populations fuyant la misère, la guerre ou l’oppression.

Le Refugee Food Festival

Du 17 au 21 juin, à l'occasion du Refugee Food Festival, de nombreux restaurants parisiens ouvriront les portes de leurs cuisines à des chefs cuisiniers issus de populations réfugiées.

L’objectif est de faire découvrir aux parisiens des traditions culinaires venues du monde entier (Syrie, Côte d’Ivoire, Iran, Sri Lanka…), mais pas seulement. L’idée est aussi de provoquer des rencontres pour faire connaitre ces hommes et ces femmes bourrés de talents et de connaissances, montrer que la différence est une richesse. « Ce brassage culturel est une opportunité pour la scène culinaire parisienne », peut-on lire sur le site Internet du festival.

A l’origine de cette initiative originale, on retrouve Marine et Louis, les fondateurs du projet Food Sweet Food ayant pour but la valorisation des savoir-faire et des traditions culinaires des régions du monde. Pour l’occasion, ils ont été accompagnés par l’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés, les Cuistots Migrateurs et MakeSense.

Vous retrouverez tous les restaurants participant au festival sur notre application One Heart Spots. On adore !

Thot : l’école pour les réfugiés

La première école pour les réfugiés vient d’ouvrir à Paris. Elle s’appelle Thot, comme le dieu égyptien du savoir, et permet aux demandeurs d’asile et aux réfugiés de décrocher, après 16 semaines de cours, le Diplôme d’études en Langue Française (DELF). Une formation reconnue par l’Etat.

Héloïse Nio, Judith Aquien et Jennifer Leblond, les trois fondatrices de l’école, ont bien compris que savoir parler français, c’est la clé de l’intégration des migrants dans la vie sociale et économique. Pour ne pas réserver cette intégration aux privilégiés pouvant s’offrir des formations de qualité, il était nécessaire de créer une école de ce genre.

Après une campagne de crowdfunding menée avec succès sur Ulule, l’école affiche déjà complet pour les sessions de juin et d’octobre. Une véritable réussite. Afin de poursuivre l’aventure, Thot a besoin de votre soutien. Rendez-vous sur le site de l’association pour les soutenir !

SINGA, un réseau pour les réfugiés

SINGA souhaite connecter des réfugiés à ceux qui ont les mêmes compétences et centres d’intérêt qu’eux : un journaliste avec un journaliste, un passionné de football avec un footballeur etc. L’objectif est de créer une relation d’entraide.

Chez SINGA, pas de bénévoles ou de bénéficiaires, c’est un réseau de mise en relation. La communauté étant composée de toutes sortes de talents, les possibilités sont infinies.

L’ambition du réseau est de démystifier certains termes ou expressions. « C’est regrettable, explique Alice Barbe, directrice de l’association, mais dans la tête des gens « réfugié » ne rime pas avec entrepreneur, richesse ou ami. Malheureusement, le déclassement professionnel frappe énormément ces personnes. La première question à leur poser ne doit pas porter sur leur passé mais sur ce qu’ils veulent faire de leur avenir. Nous devons changer de perception ».

Il y a quelques jours à la REcyclerie, SINGA organisait le lancement de Trait d’Union, un média collaboratif pour déconstruire les idées reçues sur les réfugiés. L’idée est, encore une fois, de montrer la richesse que représentent ces personnes aux professions et traditions différentes. L’équipe de rédaction est composée de membres de l’association et de réfugiés. « Il faut faire évoluer les consciences et on ne peut pas compter sur les médias traditionnels », conclut Alice Barbe.

Pour en apprendre davantage, vous retrouverez toutes ces belles initiatives sur One Heart !

L'association

Food Sweet Food

Food Sweet Food

La problématique



La solution



Les actions


En 2013, en couple depuis 7 ans, Marine et Louis ont parcouru 10 pays du monde pour expérimenter le concept du foodsurfing, le repas chez l'habitant.

Nous sommes partis, caméras à l’épaule à la rencontre des gens, de la manière la plus simple qui soit, pour partager un moment autour d’un repas, pour cuisiner et manger chez l’habitant. Cette aventure est née d'une envie simple : l'envie de transmettre une autre idée du voyage, plus authentique, et d'aller à la rencontre des cultures directement à leurs tables et dans leurs cuisines. 

Ce périple a dépassé nos plus folles attentes et a été un véritable déclic. Nous avons été frappés par l'hospitalité avec laquelle nous avons été reçus dans tous les pays où nous sommes allés. Une telle réceptivité et un tel accueil vrai, simple et évident, étaient inimaginables. Nous nous sommes rendus compte à quel point la cuisine révèle ce qu'il y a de plus beau chez l'Homme : sa générosité. Partout, nous avons été accueillis avec naturel, sympathie et gentillesse. Nos hôtes étaient pour la plupart très fiers que l'on s'intéresse à leurs traditions et à leur quotidien, trop souvent délaissés au profit de l'extraordinaire et de l'exotisme. Nous avons réalisé à quel point la cuisine et le repas sont deux moments précieux qui forment ensemble une porte d'entrée pour comprendre le monde, ses habitants et ses traditions. 

Au retour, nous avons publié le livre Very Food Trip, paru aux éditions de La Martinière. Puis réalisé une série de 8 documentaires qui sera diffusée sur Planète+ en septembre 2016. 
 


Envie de recevoir de bonnes ondes ?

Inscrivez-vous à notre newsletter et recevez chaque semaine de nouvelles façons d'agir à votre echelle !