L’endométriose diagnostiquée en quelques jours grâce à un test salivaire

Publié le 17 février 2022 (modifié le 20 février 2023 à 22h22)
Par One Heart
Temps de lecture : 2 mins
En France, 1 femme sur 10 souffre d’endométriose, ce qui représente plus de 2 millions de femmes. Alors qu’il faut en moyenne 8 ans pour diagnostiquer cette maladie gynécologique, le nouveau test salivaire lancé par la start up lyonnaise Ziwig, permet de réduire la durée de diagnostic à quelques jours. Une avancée majeure pour la santé des femmes.

Une maladie gynécologique répandue et pourtant trop méconnue

Douleurs lancinantes pendant les règles, rapports sexuels douloureux, troubles digestifs, grosse fatigue… tels sont quelques signes et symptômes de l’endométriose, une maladie chronique et gynécologique qui se caractérise par la migration anormale du tissu utérin en dehors de l’utérus. Bien qu’elle touche 1 femme sur 10 en France, l’endométriose est encore méconnue et les moyens de la diagnostiquer également. Entre les IRM, les coelioscopies et les échographies, le processus est long et peut durer jusqu’à 8 ans. 

« Ce qui rend la maladie souvent mal comprise, c’est qu’il n’y a pas de corrélation entre l’intensité des symptômes et la gravité des lésions » expliquait Marie Ceccarelli, médecin généraliste à l’origine d’une plateforme d’aide aux personnes atteintes d’endométriose, Easyendo.

 

Raccourcir la durée de diagnostic d’endométriose grâce à un test salivaire

Le 11 février, la startup lyonnaise Ziwig a annoncé le lancement d’Endotest, un test salivaire qui permet de détecter l’endométriose rapidement -quelques jours seulement contre 8 ans en temps normal- et d’améliorer la qualité de vie des patientes. Le principe est simple : les personnes présentant des symptômes doivent d’abord activer leur kit Endotest en ligne. Elles reçoivent ensuite chez elles un kit d’auto-prélèvement qui contient un tube dans lequel elles doivent cracher. Elles glissent ensuite le tube dans une enveloppe présente dans le kit qui est envoyée au laboratoire chargé d’analyser le prélèvement. 

Pour diagnostiquer l’endométriose, Endotest se base sur des technologies de pointe et analyse les ARN (Acides RiboNucléique) présents dans notre salive. Ces molécules renferment l’information qui va permettre de fabriquer des protéines utiles au bon fonctionnement de nos cellules. L’ensemble des données générées est ensuite traité par une intelligence artificielle. Pour l’instant, le kit n’est pas encore disponible en pharmacie mais une fois qu’il sera commercialisé, Ziwig espère qu’il pourra faire l’objet d’un remboursement par l'Assurance maladie.


Vers une lutte nationale contre l’endométriose

Suite aux annonces du président Emmanuel Macron en début d’année, le 1er comité de pilotage interministériel en présence du Ministre de la Solidarité et de la Santé, Olivier Véran, s’est tenu lundi 14 février pour dévoiler plus en détails sa stratégie nationale de lutte contre l’endométriose. Sur 5 ans, le gouvernement envisage d’investir dans un programme de plus de 20 millions d’euros afin de faire avancer la recherche sur cette pathologie gynécologique qui est la première cause d’infertilité féminine en France. Dans le cadre de cette stratégie, 11 000 femmes seront suivies au jour le jour pour mieux comprendre et traiter la maladie.

Parallèlement au test salivaire qui vient de voir le jour, il existe également la plateforme appelée Easy endo lancée par 2 médecins, Marie Ceccarelli et Elodie Hénot, qui aide les personnes qui souffrent d’endométriose à mieux vivre. Le site regorge ainsi de conseils avisés d’experts, d’informations sur la maladie, d’un forum pour échanger avec des personnes qui partagent les mêmes souffrances ou encore un outil en live pour pouvoir poser des questions en face à face à un expert.

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