L'association Caracol rassemble Français et réfugiés dans une colocation multiculturelle à Paris
Pour créer des liens et favoriser les échanges culturels, l’association Caracol, fondée en 2018, a mis en place une colocation entre Français et réfugiés, au sein du 1er arrondissement de Paris.
Une colocation multiculturelle
Faire cohabiter des jeunes actifs français et des réfugiés dans un même immeuble ? C’est le projet solidaire de l’association Caracol qui développe de nombreuses initiatives pour permettre "l’intégration des nouveaux arrivants en France". Le 5 octobre dernier, 14 Français et 11 réfugiés ont donc pris place dans les appartements rénovés et aménagés du 18 rue Jean-Jacques Rousseau, dans le 1er arrondissement de Paris.
Le principe de cette colocation solidaire est simple : créer des liens multiculturels et favoriser l’insertion sociale des personnes réfugiées. « Nos colocations offrent la possibilité à des personnes aux cultures et parcours différents de construire ensemble un projet de co-habitation confortable et enrichissant », explique l’association sur son site internet. Pour 25m2, il faut compter 200 euros pour les personnes dites “non vulnérables”, contre 75 euros pour les personnes réfugiées dites "vulnérables".
Un concept au principe gagnant-gagnant
Dans un environnement "créatif et stimulant", cette colocation multiculturelle repose sur le principe gagnant-gagnant. « En occupant un bâtiment vide, on permet à un propriétaire de faire des économies importantes. Le lieu est entretenu, donc il sera moins rénové par la suite. Surtout, on évite de payer des frais de gardiennage qui ne servent à rien : on paye pour maintenir un bâtiment vide », dévoile Simon, l’un des colocataires et membre de Caracol dans une interview donnée au média Konbini.
Comme dans une colocation habituelle, des règles de vie commune ont été instaurées. Les habitants de cette colocation solidaire s’engagent à adopter des gestes
éco-responsables : le tri des déchets, l’économie d’énergie, l’adoption de mobilités douces telles que le vélo ou la trotinnette. Pour vivre dans cette colocation, la seule condition à remplir est d’avoir un revenu fixe : « Cela peut être un RSA » a précisé Elisa Desqué, responsable du développement de l’association Caracol. À la fin de l'année 2021, l'immeuble parisien fera l'objet d'une réhabilitation pour en faire des logements sociaux.
L'association Caracol ne veut pas s'arrêter là. Elle cherche actuellement d'autres immeubles vides pour accueillir des colocations solidaires dans Paris.
Par Léa Bourgoin