La propagation du virus Zika préoccupe le monde

Publié le 29 janvier 2016 (modifié le 20 février 2023 à 22h15)
Par One Heart
Temps de lecture : 2 mins

L’épidémie de virus Zika s’étend de manière exponentielle en Amérique latine. Une propagation au monde entier est à craindre.

Le virus Zika, qu’est-ce que c’est ?

Ce virus est transmis par les moustiques tigres. La maladie reste assez mal connue. Dans 74 % à 81 % des cas, aucun symptôme n’apparaît, les malades sont donc très difficiles à identifier. Lorsqu’il y a symptômes, ils sont « de type grippal (fièvre, maux de tête, courbatures) avec des éruptions cutanées, et se manifestent dans les 3 à 12 jours qui suivent la piqûre par le moustique », précise le ministère de la santé. Si la maladie n’est pas mortelle, elle peut entraîner des complications neurologiques et il n’existe pas encore de traitement curatif ou de vaccin.

Les femmes enceintes, une population à risque

Une des préoccupations majeures : les femmes enceintes. Contaminées par le virus, elles peuvent donner naissance à des nourrissons atteints de microcéphalie. Les enfants naissent avec un boite crânienne anormalement petite entrainant un retard mental irréversible, voire même la mort. En France, la menace est prise très au sérieux. Sur France info, la ministre de la santé, Marisol Touraine, a recommandé aux femmes enceintes « de différer leur voyage en Martinique, Guyane et territoires d’outre-mer ».

Une propagation « explosive »

Le 28 janvier 2016, Margaret Chan, directrice de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a déclaré que l’épidémie « se propage de manière explosive » et que « le niveau d’alerte est extrêmement élevé ». L’organisation a décidé de réunir un comité d’urgence le 1er février 2016 pour faire face à « la possibilité d’une propagation au niveau international ».

L’OMS redoute une « association probable de l’infection avec des malformations congénitales et des syndromes neurologiques », mais aussi « le manque d’immunité parmi la population vivant dans les régions nouvellement infectées » et « l’absence de vaccins, de traitements spécifiques et de tests de diagnostic rapides ».

L’Europe déjà atteinte

Pour le moment, aucun cas n’a été signalé en France métropolitaine. En revanche, on observe des cas en Guadeloupe, Martinique et Saint-Martin, dans les Caraïbes, et en Guyane.

La ministre a fait savoir qu’une équipe sanitaire se rendra en Martinique dans les prochains jours. Elle aura pour mission d’évaluer « les besoins complémentaires » des médecins et des hôpitaux dans ces territoires.

En Europe, le Royaume-Uni, l’Italie, les Pays-Bas, le Portugal, le Danemark et la Suisse sont déjà touchés : les victimes rentrées d’Amérique latine. Cependant, le climat d’hiver actuel devrait empêcher tout moustique de survivre et donc de propager l’épidémie.

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