La NASA rend hommage à l'une de ses figures de l'ombre, Katherine Johnson
Surnommée « l’ordinateur humain », Katherine Johnson a vu son nom être attribué à l’un des centres de recherches de la NASA. Une juste récompense pour celle dont les calculs ont pu sauver la mission Apollo 13 en 1969.
« The Katherine Johnson Independent Verification and Validation (IV&V) Facility », c’est le nouveau nom choisi par la NASA pour son centre de recherche. Un bâtiment qui n’a pas été choisi au hasard puisqu’il se charge de la sécurité et plus globalement du bon déroulement des missions de haute importance de la NASA. En effet, lorsque Katherine Johnson travaillait pour l'agence spatiale américaine, son don pour les mathématiques lui permettait de calculer avec une grande précision les trajectoires pour les programmes d’essais de la NASA. Elle a ainsi pu apporter sa contribution à plusieurs grandes missions dont celle qui mena le premier Américain dans l’espace en 1961, puis le premier Américain en orbite autour de la Terre en 1962 ainsi que la mission Apollo 13 en 1969.
Une reconnaissance tardive
Katherine Johnson fait partie de ces nombreuses femmes noires dont le rôle n’a jamais été reconnu pendant la Ségrégation, encore présente durant les années 1960 aux Etats-Unis. Les tensions entre les Noirs et les Blancs ainsi que la place de la femme à l’époque n’ont pas permis à ces travailleuses d'être reconnues à leur juste valeur. Ce n’est qu’avec le livre « Les Figures de l’Ombre » et son adaptation en 2016 qu’un début de reconnaissance s’est amorcé. En 2016, Barack Obama alors Président des Etats-Unis, remet à Katherine Johnson la Médaille de la Liberté, plus haute distinction civile. Après la reconnaissance politique, l’initiative de la NASA rend ainsi un hommage, longuement attendu, aux travaux de celle qui portait le nom d'« ordinateur humain ».