La catamaran Race for Water part en guerre contre le plastique
Le plastique est un menace pour nos mers et océans. Pour sensibiliser le grand public et tenter de mettre fin à ce fléau, le navire Race for Water est parti ce dimanche de Lorient, en Bretagne, pour un tour du monde de cinq ans.
Il y a urgence à agir ! Le plastique est devenu un véritable fléau. Pour les animaux d'abord qui s'étouffent avec les sacs jetés dans les mers et océans. En mer du Nord, les estomacs de 94% des oiseaux contiennent du plastique. Selon la Fondation d’Ellen McArthur, si rien n’est fait, le poids du plastique dans les océans sera égal ou supérieur à celui des poissons en 2050.
C'est pour combattre cette pollution que le plus grand catamaran du monde, le Race for Water, a pris la mer ce dimanche, à Lorient en Bretagne. Propulsé à 100% grâce aux énergies renouvelables, il est parti pour un tour du monde de cinq ans.
Rien ne sert de ramasser, mieux vaut prévenir
Pendant cette expédition, l'équipage qui sera composé en permanence de cinq marins et de sept scientifiques, va analyser la toxicité de ces déchets, mais surtout tenter de trouver des solutions pour endiguer l'hémorragie de plastique.
Et si on nettoyait les océans ? Fausse solution, pour Marco Simeoni, président de la fondation suisse Race for Water, propriétaire du catamaran."C’est peine perdue ! Si on n’agit pas à la source, on nettoiera à l’infini, en vain. Il faut absolument travailler à terre et faire en sorte que les déchets plastiques ne puissent plus atteindre l’eau", explique-t-il à Libération.
L'équipe de Race for Water va donc parcourir le globe afin de sensibiliser les populations et les encourager au ramassage. Pour toucher un large public, elle fera escale aux Bermudes pendant la Coupe de l’America, à Tokyo lors des Jeux Olympiques et à Dubaï pour l’Exposition universelle. A quai, le navire pourra accueillir jusqu’à 80 personnes à la fois, dont des scolaires.
Transformer le plastique en énergie
Cette expédition sera aussi l'occasion de présenter aux quatre coins de la planète l’invention de l’entreprise partenaire française ETIA, qui a développé une machine capable de transformer le plastique en électricité. Actuellement en phase de test, l’appareil est destiné à la commercialisation. "Dans de nombreuses villes, des personnes sont payées pour récolter l’aluminium, le verre, le carton ou encore le PET. Les plastiques ne sont pas ramassés car ils n’ont aucune valeur marchande. Voilà notre solution: donner une rentabilité aux déchets plastiques", rapporte Marco Simeoni, à 24 Heures.
De notre côté, nous pouvons d'ores et déjà agir à notre échelle, en participant à des opérations de nettoyages sur les plages, ou dès en amont, en privilégiant le vrac et les emballages écologiques. Pour rappel, la France a fait un grand pas en avant dans la lutte contre le plastique. Depuis janvier, les contenants en plastique sont interdits dans tous les commerces.