Journée mondiale de lutte contre le sida : voici trois nouvelles encourageantes !

Les médecins en France peuvent désormais prescrire un traitement préventif contre le sida : le PrEP
Aujourd'hui, 170 000 personnes vivent avec le sida (Syndrome d’Immuno-Déficience Acquise) en France. Bien que la maladie ne soit plus plus synonyme de mort certaine comme autrefois, les patients séropositifs doivent prendre un traitement à vie. Néanmoins, avant toute infection, un traitement préventif existe. Pris en comprimé, le Prophylaxie pré-exposition (PrEP) à base d’anti-rétroviraux permet de prévenir une contamination par le VIH lors de rapports sexuels non protégés. Depuis le 1er juin en France, tous les médecins peuvent prescrire le PrEP. Ce n’était pas le cas auparavant où la première prescription de ce traitement ne pouvait être faite que par des médecins de services hospitaliers qui prennent en charge le VIH ou dans un centre gratuit de dépistage et de diagnostic. Aujourd’hui en France, plus de 30 000 personnes sont sous PrEP. Une plus large prise du comprimé pourrait permettre de casser les chaînes de contamination et faire baisser le nombre de personnes infectées avant que l’épidémie puisse disparaître. La généralisation de la prescription du traitement désormais ouverte à tous les médecins est donc une grande avancée dans le combat contre le VIH en France.
Le nombre annuel de nouvelles infections au VIH a chuté de 73 % entre les années 1980 et 2019 aux États-Unis
Selon une récente étude des centres de prévention et de lutte contre les maladies des États-Unis, le nombre annuel de nouvelles infections est passé de 20 000 en 1981 à un pic de 130 400 en 1984. Après s’être stabilisés autour des années 2000 avec environ 55 000 nouvelles infections annuelles, les chiffres de ces dernières années sont encourageants : on enregistre en 2019, 34 800 infections. Une baisse de 73 % qui démontre une meilleure prévention des infections sexuellement transmissibles (IST).
Une place en l’honneur des combattants du sida inaugurée à Paris le 1er décembre 2021
Le mercredi 17 novembre, le Conseil de Paris a voté à l’unanimité la création d’une place des Combattantes et Combattants du sida dans le quartier du Marais, en l'honneur des morts et des malades du VIH mais aussi du personnel soignant et des militants anti-sida. Cette place d'honneur symbolique vise également à rappeler que depuis les premiers cas de sida documentés aux États-Unis à la fin des années 1970, la pandémie de sida a fait près de 35 millions de morts dans le monde.
Combattre le sida, mais aussi lutter pour la visibilité des personnes séropositives dans la culture populaire, c'est le combat de Nicolas Aragona. Il a créé sa propre association il y a un an, Supersero, pour mettre en lumière la séropositivité. Le jeune militant souhaite que les séropositifs se réapproprient la parole sur le VIH, comme il nous l'explique face caméra. « On a fait une erreur du côté associatif. Ca fait 30 ans qu'on fait de l'information sur du vide ». Le Niçois de 33 ans déplore le manque de visibilité des personnes séropositives et c'est de ce constat qu'est née son envie de se battre. « Aujourd'hui, je parle vraiment pour ma génération, on a une espérance de vie normale, on peut avoir des enfants, on n'est pas contaminant quand on est sous traitement [...]. Il n'y a aucune raison de souffrir de ça. En fait, on souffre de ce silence et de cet isolement. ».
En cette Journée mondiale de lutte contre le sida, Nicolas Aragona se dit pourtant fier d'être séropositif et compte bien porter un message d'espoir en continuant à défendre sa cause par le biais de Supersero. Il espère que ses mots soient entendus afin que le VIH ne fasse plus peur et qu'il soit déstigmatisé.