Hambourg : l’exemple d’une ville green
La ville de Hambourg vient d’adopter une série de mesures limitant l’impact environnemental des achats effectués par sa municipalité.
Plus de café en capsules, plus d’eau ou de bière dans des emballages en plastique jetables, plus de détergents contenant du chlore. Voici quelques-unes des mesures prises par la municipalité d’Hambourg pour limiter son impact écologique.
Hambourg c’est 1,8 million d’habitants, la seconde ville allemande après Berlin. C’est également la ville la plus riche du pays, avec un PIB de 103 milliards d’euros par an, soit 53 000 euros par habitant. Chaque année, elle dépense 250 millions d’euros en achats de biens et de services. Mais c’est aussi une métropole où le parti écologiste est implanté depuis presque huit ans.
La ville hanséatique n’achetait déjà plus d’eau minérale, elle utilise des fontaines d’eau réfrigérée reliées au réseau. Mais elle ne s’arrête pas là !
Elle souhaite devenir un modèle en Allemagne en matière de gestion écologique des approvisionnements et de passation de marchés publics. Elle vient d’adopter le « Guide pour un approvisionnement écologique ». Le document détaille les bonnes démarches écologiques à adopter par tous les services de la ville dans leurs achats.
Les recommandations concernent aussi bien l’acquisition des appareils, les systèmes d’éclairage intérieurs et extérieurs, les articles d’hygiène et équipements informatiques des bureaux, que les modes d’utilisation des équipements de transport ou le choix des textiles des uniformes.
Les acheteurs sont invités à se questionner « sur l’opportunité d’un achat de bien ou de service s’il peut être évité », sur le coût et l’impact environnemental de l’acquisition d’un produit sur tout son cycle de vie, de sa production à son élimination.
Une liste de produits à éviter dans tous les cas a été dressée : les capsules de café, les bouteilles, les couverts et assiettes en plastique à usage unique, les désodorisants d’intérieur sont complètement prohibés.
L’éventuel surcoût de certains achats plus écologiques devrait être compensé par des économies réalisées en énergie et en consommations intermédiaires.
La liste des produits recommandés et interdits est vouée à s’allonger. « Les recommandations actuelles sont écologiques, mais nous aimerions que la prochaine version soit plus sociale et durable, c’est-à-dire qu’elle s’intéresse aussi aux conditions de fabrication des produits », explique Jan Dube, porte-parole de la ville sur les questions environnementales et énergétiques.