États-Unis : 1,75 million d’animaux sauvages ont été tués en 2021 par le gouvernement

Publié le 31 mars 2022 (modifié le 20 février 2023 à 22h22)
Par Julie MARIE
Temps de lecture : 2 mins
En 2021, pas moins de 1,75 million d’animaux sauvages ont été tués aux États-Unis. Pour les associations de défense animale, le gouvernement et plus précisément les Wildlife Service -une division du département de l'Agriculture américain responsable de la gestion des espèces sauvages- sont les principaux responsables de ce massacre.

Un bilan qui attise la colère des défenseurs de la cause animale

Près de 200 animaux tués par heure. C’est le sinistre résultat de l’abattage effectué par les Wildlife Services aux Etats-Unis. Ce service, qui dépend du département de l’Agriculture, doit supprimer les animaux sauvages qui menacent la santé et la sécurité publique. Parmi les espèces décimées, on compte principalement des étourneaux qui représentent 1 million d’animaux tués. Viennent ensuite des sangliers (près de 144 000 individus tués), des brochets (75 351), des pigeons sauvages (66 554) et des coyotes (63 965) mais aussi des alligators, des tatous, des coyotes, des castors, des loutres, des ours noirs ou encore des loups gris…

Le Wildlife Services cible certaines espèces envahissantes qui seraient susceptibles de menacer les écosystèmes tels que les ragondins ou les porcs sauvages mais elle tue également par des pratiques controversées un grand nombre d’espèces originaires des États-Unis. L’agence américaine défend pour sa part les pratiques qui lui sont reprochées et affirme que ces mesures sont nécessaires pour protéger à la fois les agriculteurs et leurs productions, la santé publique et les espèces menacées. Néanmoins, le bilan attise la colère des défenseurs de la cause animale qui dénoncent la cruauté ainsi que l’inutilité de ces abattages. De plus, selon les activistes environnementaux, le ciblage de prédateurs comme les coyotes et les ours peut perturber les écosystèmes voire favoriser la propagation d'espèces envahissantes, ce qui va à l’encontre de la volonté première du Wildlife Services.

Des méthodes « barbares »

Bien que le Wildlife Services s’attaque en priorité aux espèces envahissantes, d’autres espèces sont tuées par accident. Ainsi, 2 700 victimes collatérales ont été recensées en 2021 (ours, renards, chiens…) à cause des méthodes employées à cet effet. L’agence américaine déploie sur le territoire des pièges à pattes, des collets mais aussi des poisons. L’utilisation de bombes de cyanure fait aussi particulièrement débat aux États-Unis : enfoncées dans le sol avec un appât qui dégage un nuage létal lorsqu'un animal les mord, leur usage a déjà été dénoncé suite à divers accidents. En 2017, un enfant avait été blessé et son chien tué alors qu’ils se promenaient près de leur maison. D’autres méthodes de chasse employées par le Wildlife Services font polémique comme le gazage des oies ou l'abattage par tir des coyotes depuis des hélicoptères ou des avions.

« Ce programme fédéral barbare qui consiste à éliminer des centaines de milliers d'animaux indigènes donne la nausée » a déclaré Colette Adkins, la directrice de la conservation des carnivores au Center for Biological Diversity.

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