Et si nous nous engagions pour instaurer 20 % de bio à la cantine ?

Alors que la loi instaurant 20 % de bio dans les cantines vient d'être retoquée par le Conseil constitutionnel, les associations engagées pour le projet appellent à la mobilisation.
Rappelez-vous. Fin novembre, nous avions salué la bonne nouvelle : l'Assemblée nationale venait alors d'adopter à l'unanimité l'amendement instaurant 20 % de bio et 40 % de local dans les cantines, à compter du 1er janvier 2020. Malheureusement, le texte a subi un revers ce mardi : le conseil constitutionnel l'a invalidé pour vice de forme.
La mobilisation continue !
Mais pas question de baisser le bras pour les défenseurs du projet. La mobilisation continue ! "Dans les hôpitaux, les écoles, les crèches ou les maisons de retraite, nous poursuivrons notre engagement afin que le plus grand nombre puissent enfin bénéficier d'une alimentation saine; et que les paysans puissent bénéficier de revenus stables et équitables", a écrit l'association Agir pour l'environnement sur son site.
Elle a d'ailleurs lancé un appel à "la prostestation citoyenne". Elle invite les citoyens à écrire "leur colère" aux parlementaires ayant saisis le Conseil constitutionnel. Ce mardi, près de 25.000 personnes l'ont déjà fait !
Poursuivons le changement
De son côté, Un plus bio, premier réseau des cantines bio, veut rester optimiste : la censure de la loi ne doit pas nous empêcher d'avancer et de développer des initiatives. "Un collectif peut être aussi fort que la loi", écrit l'association dans un communiqué de presse.
La preuve : les territoires n'ont pas attendu l'amendement pour amorcer le changement. "À ce jour, plus de 300 restaurants collectifs proposent de 10 % à 100 % de bio dans leurs menus ! ", remarque l'association. Et ce sans que cela coûte plus cher aux familles !
L'association regrette cependant que les autorités ne se mettent pas au diapason de la société. Et pour cause : "Le bio est plebiscité par les parents. Selon l’Agence bio, 87 % d'entre eux souhaitent que des produits bio soient proposés à leurs enfants en restauration scolaire."