En Inde, elle recycle les fleurs laissées à l'abdandon pour créer de l'engrais organique

Publié le 5 septembre 2018 (modifié le 20 février 2023 à 22h17)
Par One Heart
Temps de lecture : 2 mins

Généralement utilisées comme offrandes lors de rites religieux, les fleurs font partie intégrante du quotidien en Inde. Malheureusement, une fois utilisées, elles finissent dans la nature et finissent par polluer. Parimala Shivaprasad, une ingénieure de 26 ans, a eu une idée ingénieuse.


Les fleurs, source de pollution en Inde


Chaque jour, des milliers de fleurs sont utilisées pour les cérémonies religieuses en Inde afin de remercier, de demander pardon, de pardonner, de demander une aide, de vénérer les Dieux. Symboles de générosité, de dévouement, les fleurs sont déposées dans les temples ou encore dans Le Gange, fleuve sacré situé au Nord de l’Inde. Comme elles sont sacrées, elles ne peuvent être jetées à la poubelle ni être mélangées au reste des déchets; elles finissent donc la nature. Chaque année, ce sont plus de 2 millions de tonnes de fleurs laissées à l’abandon chaque jour après les cérémonies religieuses. De plus, elles sont bien souvent nourries aux pesticides, ce qui constitue un danger pour l’environnement, notamment pour la faune marine. En effet, les fleurs en décomposition entraînent la création d’algues pouvant réduire le niveau d’oxygène et mettre en danger la faune marine.

 

Créer de l’engrais organique à partir du surplus de fleurs


Voilà toute l’ambition de Parimala Shivaprasad, une jeune ingénieure et entrepreneure, âgée de 26 ans, originaire de Bangalore, au sud de l’Inde.

 

Parimala Shivaprasad

Crédits photo : University of Bath

Comme elle l’indique au micro de la société de production britannique BBC : “Je veux collecter le surplus de fleurs et en extraire des huiles essentielles de la partie odorante, pour ensuite transformer le reste de la biomasse en engrais organique, le tout étant de réduire entièrement le gâchis de fleurs”. C’est ainsi que la jeune ingénieure entend transformer les fleurs inutilisées en objets utiles. A terme, les restes, une fois compostés, serviront à cultiver des légumes à destination des personnes dans le besoin.


Pour mener à bien son projet, Parimala, testera d’abord son idée en laboratoire avant de mener un premier essai dans un temple à Bangalore avant de proposer son idée à d’autres temples. Son entreprise sociale baptisée, Retra, s'engage par la suite à reverser une partie des profits au temple partenaire.

 

HelpUsGreen favorise l’insertion professionnelle des femmes via le recyclage de fleurs


Implantée à Kanpur au nord de l’Inde, la start-up HelpUsGreen récupère les fleurs dans les temples pour les recycler en savon, en encens ou pour en faire du compost. Karan Rastogi et Ankit Agarwal, les deux fondateurs, vont plus loin, en embauchant des femmes issues de la caste des Intouchables, considérées comme la caste la plus inférieure en Inde. Ces dernières collectent, se chargent d’acheminer les fleurs à l’usine où elles sont triées par variété avant d’être nettoyées et revalorisées. Cette activité leur permet de quadrupler leur salaire, passant alors de 15 centimes à 2 euros par jour.

Helpusgreen

Crédits photo : Help us Green


Sachez qu’il existe en France aussi des astuces zéro déchet pour réutiliser des pétales de fleurs. Vous pouvez par exemple, avec des pétales de roses, faire de la confiture ou du thé.

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