En Égypte, les femmes se mettent au parkour et bousculent les normes

Le parkour, un sport dérivé du terme “parcours” consistant à franchir plusieurs obstacles, a fait son grand retour en Egypte. C’est une première puisque celui-ci est aujourd’hui pratiqué par des femmes dans un pays considéré comme étant le pays le plus dangereux pour les femmes en 2018.
99% des femmes égyptiennes subissent des harcèlements
Pendant le Printemps Arabe (c'est une période débutée en 2010 durant laquelle les manifestations populaires se sont fleuries dans le monde arabe), les femmes étaient très présentes pendant les manifestations mais elles étaient victimes de violences et d'agressions sexuelles. L’ONU Femmes a alors publié un rapport en 2013 indiquant que 99% des Égyptiennes avaient subi une forme de harcèlement sexuel lors du Printemps Arabe. Il ne faut pas oublier que la société égyptienne est une société patriarcale où les femmes sont toujours soumises à une loi dite “d’obéissance” envers la gent masculine.
Au Caire, ces Égyptiennes n’ont pas peur de s’exprimer
Depuis plusieurs mois, les femmes égyptiennes remettent les normes en question en pratiquant le parkour, ce sport périlleux développé en France. Leur initiative est considérée comme un exploit au Caire, une ville qualifiée comme étant “la plus dangereuse pour les femmes”. Accompagnées de leur moniteur Mohamed Omran, ces jeunes égyptiennes font bouger les lignes et changent de rôle dans cette société patriarcale où elles doivent toujours faire profil-bas surtout en public. L’une des freerunners, Zayneb Helal, s’exprime lors d’une interview accordée au média franceinfo : “Les gens n’avaient pas l’habitude… Ils n’acceptaient pas l'idée que des filles puissent faire du sport, encore moins dans la rue.”