En Australie, les coraux s’adaptent au réchauffement climatique
Après les vagues de chaleur de 2016 et de 2017, certains coraux de la Grande Barrière australienne ont mieux résisté au réchauffement climatique grâce à leur « mémoire écologique ».
Une nouvelle quelque peu rassurante pour cet écosystème inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Comme le révèle une étude publiée par le professeur Terry Hughes dans la revue Nature Climate Change du 10 décembre, le blanchissement ou dépérissement des coraux a été moindre en 2017.
En 2017, les récifs coralliens ont moins souffert de la chaleur
"Nous avons été étonnés de constater un moindre blanchissement en 2017 car les températures étaient encore plus extrêmes que l'année précédente" a déclaré le Professeur Hughes. Après une année 2016 catastrophique où en moyenne 30% de la couverture coralienne australienne ont été perdus, les chercheurs ont constaté que près de 22% des récifs examinés sur la période 2016-2017 ont été moins affectés la seconde année.
Des coraux plus résistants grâce à la « mémoire écologique »
Comment expliquer un tel phénomène ? Les chercheurs privilégient la théorie de la « mémoire écologique ». Ce mécanisme implique que ces écosystèmes adaptent leur comportement actuel en fonction des évènements passés. Autrement dit, l’importante mortalité des récifs coralliens en 2016 a laissé place à des coraux plus résistants aux chaleurs extrêmes. Cependant, les auteurs de l’étude mettent en garde face à ces observations. La fréquence relativement importante du phénomène de blanchissement pourrait empêcher ces récifs de se régénérer et donc de s’adapter aux nouvelles températures.