À Metz, des élèves de CM2 ont une immense parcelle à eux pour apprendre la biodiversité
Un terrain sauvage comme support pédagogique
Tout à commencé en septembre par un appel à projets lancé par l’Office français de la biodiversité dans le but de sensibiliser le jeune public à la protection de l’environnement, explique Gianina. Après avoir pris contact avec la mairie de Metz à la recherche d’une parcelle à proximité de l’école Camille Hilaire, l’enseignante et ses élèves de CM2 se sont mis d’accord sur un terrain boisé voisin situé à 1 km à peine de l’école. Ce dernier, auquel les enfants se sont très vite attachés, est devenu au cours de l’année le support d’un projet pédagogique autour de la connaissance et de la préservation de l'environnement.
Le programme était initialement lié au cours de sciences, durant lequel les enfants étudiaient le blob, une cellule qui vit dans les bois et qui fait le lien entre le programme scolaire et la parcelle. Pourtant, l’enseignante s’est très vite aperçue des connexions qui pouvaient être faites entre les autres matières scolaires (français, mathématiques, géographie…) et cette zone naturelle. Amusée, elle nous explique que ses élèves apprennent sans s’en rendre compte. Lorsqu’elle leur demande en fin de journée ce qu’il en ont retenu, ceux-ci lui répondent qu’ils n’ont pas fait école. Pourtant au fil des discussions, les élèves réalisent tout ce que la nature leur a enseigné : « Cette idée de ne pas rester assis sur une chaise toute la journée, voir les choses différemment, les toucher, les sentir, ça leur fait vraiment du bien et ça leur apporte plein de choses » confie Gianina.
En communion avec la nature
À travers le programme baptisé "Aire terrestre éducative”, les élèves sont amenés à ramasser les déchets, à mieux connaître les espèces notamment les escargots, à dessiner… « C’est un projet qui met au centre l’élève, c’est lui qui en est l’acteur. Ils ont 10 ans donc évidemment ils ont besoin de notre appui, mais ils prennent des décisions, ils mènent des actions, ils réfléchissent, ils veulent transmettre aussi » explique Gianina. Le projet qui a débuté en septembre est fait pour perdurer. Les enfants vont donc de classe en classe transmettre leurs acquis à leurs plus jeunes camarades qui vont vraisemblablement reprendre le flambeau dans le futur.
Par ce biais, les élèves concilient les études et la nature et se sentent utiles, ce qui leur plaît énormément selon les dires de leur enseignante : « Ils sont en vrai communion avec ce terrain. Ils se le sont approprié et l’aiment beaucoup, ils ont envie de le protéger ». Du côté des parents, les avis sont quasi unanimes. Tous sont ravis de cet apprentissage en communion avec la nature dont bénéficient leurs enfants. Cette méthode influencera pour sûr leur rapport à l’environnement qu’il est aujourd’hui fondamental de protéger.