Coronavirus : L'ONU met en garde contre une pénurie de préservatifs

Publié le 10 avril 2020 (modifié le 20 février 2023 à 22h18)
Par One Heart
Temps de lecture : 2 mins

Le confinement instauré dans de nombreux pays à travers le monde a un impact sans précédent sur la fabrication et la livraison des préservatifs. L'ONU tire la sonnette d'alarme par peur de voir croître le nombre de grossesses non désirées, mais aussi et surtout, une recrudescence des infections et maladies sexuellement transmissibles.


Une pénurie qualifiée de "désastreuse" d'après l'Organisation Mondiale de la Santé

Environ la moitié de la population mondiale est confinée chez elle à cause du Coronavirus. Les entreprises considérées comme "non essentielles" ont été contraintes de mettre la clé sous la porte à l'instar du géant de la fabrication de préservatif Karex en Malaisie, qui a sévèrement été touché par les restrictions imposées à cause du confinement.

Si dans un premier temps, le groupe malaisien a dû fermer 3 de ses usines, il a été autorisé à reprendre partiellement son activité mais seulement avec 50% de sa main d'oeuvre habituelle pour le moment.

Le directeur exécutif de Karex s'est exprimé sur cette situation préoccupante en déclarant à l'agence France-Presse :"C'est une inquiétude majeure, puisque les préservatifs sont un article sanitaire de première nécessité". "Le monde va sans aucun doute vers une pénurie de préservatifs" a-t-il ajouté.

L'incertitude demeure quant à la fourniture de préservatifs aux pays en voie de développement.

 


La grande inquiétude pour les pays pauvres

Livrer des préservatifs aux populations les plus pauvres et les plus vulnérables, c'est la principale préoccupation de l'agence des Nations Unies chargée de la santé sexuelle et reproductive (UNFPA). L'agence onusienne a informé qu'elle ne pourrait obtenir que 50 à 60% de ses livraisons habituelles de préservatifs à cause de la paralysie mondiale de l'activité commerciale, dûe au Coronavirus mais aussi à cause de la fermeture des frontières et autres mesures de restrictions qui perturbent l'acheminement des préservatifs dans certains pays ou régions du monde. 

L'agence redoute une hausse des avortements parfois dangereux pour la santé des femmes car pratiqués dans de mauvaises conditions, induits par des grossesses non désirées, ainsi qu'une augmentation et propagation des maladies sexuellement transmissibles, notamment du VIH.

En Inde, pays d'1,3 milliard d'habitants et où près de 2 millions de personnes sont infectées par le virus du SIDA, les ventes de préservatifs avaient grimpé de 30% à l'annonce du confinement. 

 

La Chine au secours du monde 

 

Au regard de la situation exceptionnelle, la Chine, qui est sortie de sa période de confinement, pourrait pallier une partie du problème. En effet, les principaux producteurs chinois de préservatifs ont repris leurs activités. Certains groupes de production ont proposé de venir en aide au monde, à l'instar de HBM Protections, qui va tripler sa capacité de production d'ici à la fin de l'année ou encore le groupe Shangai Mingbang Rubber Products qui s'est dit prêt à augmenter le volume de ses livraisons vers l'étranger, en cas de pénurie.

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