Comment se nettoyer les oreilles sans coton-tige ?
Par, Mélanie, qui aime les hippocampes
La nouvelle année commence bien ! Dans le cadre de la Loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages, adoptée le 20 juillet 2016, il a été décrété que les cotons-tiges en plastique seront interdits à la vente dès le 1er janvier 2020, de quoi se réjouir vu l’impact environnemental considérable qu’ont ces petits bâtonnets en plastique sur notre planète, en plus d’être nocifs à notre santé. Heureusement, il existe des alternatives sans danger pour se nettoyer les oreilles en toute sérénité.
Le coton-tige : un véritable fléau pour notre santé et pour la planète
Une des premières raisons qui nous pousserait à bannir le coton-tige de nos salles de bain est qu’il est dangereux pour notre santé. En effet, les spécialistes déconseillent fortement l’utilisation de ces objets qui, plutôt que de nettoyer les oreilles, favorisent les risques d’infections, voire la surdité. Contrairement aux idées reçues, le cérumen, cette cire naturelle présente dans nos oreilles, limite les risques d’infections et protège le tympan. Or, en insérant un coton-tige dans nos oreilles, nous repoussons le cérumen à l’intérieur formant par la suite un bouchon. Selon Sciences Avenir, les cotons-tiges enverraient 34 enfants par jour à l’hôpital. “Le mieux est de ne rien faire, si ce n’est nettoyer la partie externe de l’oreille à l’eau et avec une serviette autour de son oreille” préconise le Docteur Tardy au micro de 20minutes.fr. Rien de plus simple !
La seconde raison, non négligeable, est environnementale : le coton-tige pollue. Jeté principalement dans les toilettes après utilisation, ce dernier atterrit dans les mers et les océans et détruit la faune et la flore marine. Chaque année, ce sont plus d’un million de bâtonnets en plastique qui sont retrouvés sur les plages. De quoi s’inquiéter ! En 2015, l’association Surfrider avait ramassé 16 000 bâtonnets sur les plages. Comment éviter ce désastre écologique ?
Les meilleures alternatives au coton-tige
Rassurez-vous, il existe des alternatives au coton-tige, qui veulent du bien à nos oreilles mais aussi à notre planète. Parmi elles, nous citerons les solutions recommandées par la plateforme Bioaddict.fr : le coton-tige bio de la marque Douce Nature, le cure-oreille en acier inoxydable de la marque Formes et Flammes ou encore le spray auriculaire 100% naturel de la marque Otolaya.
Il existe également une solution zéro-déchet : l’oriculi de Lamazuna qui empêche la formation de bouchons et qui est réutilisable à vie. Cette petite merveille nous vient tout droit du Japon ; son bâtonnet en bambous de 10 cm de long se construit autour d’une mini spatule servant à retirer le cérumen de l’oreille. L’oriculi permettrait entre autres de faire des économies, ce dernier serait rentabilisé au bout de 10 paquets de 160 bâtonnets ! Ce nettoyeur d'oreilles écologique est disponible sur le site de Lamazuna ou sur celui de La Réjouisserie, mais aussi dans les enseignes de Mademoiselle Bio et dans les magasins Naturalia, au prix tout doux de 4,50 euros.
Vous l’aurez compris, en plus d’être respectueux de l’environnement, ces solutions sont économiques et s’adaptent à toutes les bourses puisqu’elles coûtent entre 3 et 7 euros chacune, soit un investissement à long terme !
Comment agir, en attendant l’interdiction totale des cotons-tiges ?
Dans un premier temps, il serait judicieux de limiter l'utilisation de cotons-tiges et de ne surtout pas les jeter dans les toilettes, même si chez One Heart, nous restons convaincus que la meilleure chose à faire est de bannir une fois pour toutes les cotons-tiges en plastique de notre quotidien et d’adopter les alternatives existantes proposées ci-dessus.
Vous pouvez également prêter main forte aux associations environnementales, notamment l’ONG européenne Surfrider qui oeuvre depuis 1990, à la protection des océans. Vous pouvez par exemple rejoindre l’une des 40 antennes de l’ONG réparties partout en Europe et participer à leurs opérations de collectes de déchets aquatiques “Initiatives Océanes”. L’an dernier, vous étiez plus de 35 000 à y participer, et si nous faisions mieux cette année ?