Australie : la Grande Barrière a perdu la moitié de ses coraux en 25 ans

Publié le 16 octobre 2020 (modifié le 20 février 2023 à 22h18)
Par One Heart
Temps de lecture : 2 mins

Mercredi 14 octobre, des chercheurs ont alerté sur la disparition de plus de la moitié des coraux de la Grande Barrière, ces 25 dernières années. Dans une étude publiée dans le journal "Proceedings of the Royal Society", les scientifiques expliquent que le réchauffement climatique bouleverse de façon irrémédiable l’écosystème sous-marin.

La Grande Barrière en déclin depuis les années 1990

C’est une situation catastrophique que viennent d’exposer des chercheurs dans une étude publiée dans le journal scientifique Proceedings of the Royal Society . La Grande Barrière de corail située en Australie, serait en déclin et aurait perdu la moitié de ses coraux durant ces 25 dernières années. Les plus grandes espèces de corail telles que celles à ramifications sont les plus affectées. Certains coraux ont même totalement disparu de la partie la plus au nord de la Grande Barrière. 


« Les coraux offrent des coins dans lesquels de nombreux poissons et créatures marines se réfugient. Perdre ces énormes coraux tri-dimensionnels modifiera tout l'écosystème », a expliqué à l’AFP, le professeur Terry Hughes, un des auteurs de l’étude. Il a aussi dévoilé s’attendre à ce que « les coraux continuent de mourir », à moins que les dirigeants des pays respectent les engagements pris lors de l’Accord de Paris en 2015. Ceux-ci consistaient en la gestion des températures mondiales sous les 2 degrés.

Sa place au Patrimoine mondial de l’Unesco menacée

Longue de 2 300 kilomètres de long, la Grande Barrière de corail génère près de 4 milliards de dollars de revenus concernant le tourisme en Australie. Sa dégradation est d’autant plus alarmante puisque l’un de sites les plus précieux au monde pourrait perdre sa place au Patrimoine mondial de l’Unesco, obtenue en 1981. Ce déclin, accompagné du blanchissement des coraux, est la conséquence désastreuse du réchauffement climatique, qui attaque non seulement les océans mais aussi les banquises.

La hausse importante des températures provoque l’expulsion des algues symbiotiques (zooxanthelles) qui donnent sa couleur et ses nutriments au corail. Le nord de la Grande Barrière de corail avait déjà subi un épisode de blanchissement en 2016 et 2017. Un autre, plus vieux, s’était déroulé à la fin des années 1990 et en 2002. Les dégâts de 2020 n’ont, pour le moment, pas été évalués.

 

 

Par Léa Bourgoin

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