Vers une disparition progressive des animaux sauvages dans les cirques en France

Publié le 29 septembre 2020 (modifié le 20 février 2023 à 22h18)
Par One Heart
Temps de lecture : 3 mins

Mardi 29 septembre, la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili a annoncé que la France allait vers « une fin progressive » de la présence des animaux sauvages dans les cirques. Une victoire pour les associations de défense des animaux que certains ont du mal à accepter.

Le bien-être des animaux sauvages, une promesse sur le long terme

Cela fait de nombreuses années que la question du bien-être animal s'est installée dans l’esprit de l’opinion publique. En juin 2020, le journaliste Hugo Clément lançait le référendum pour les animaux , une initiative citoyenne qui proposait 6 mesures en faveur des animaux dont l'interdiction de l'élevage intensif et des élevages d’animaux à fourrures. Par ailleurs, plusieurs associations comme One Voice, C'est Assez ! ou encore La Fondation Droit Animal (LFDA) montent régulièrement au créneau afin de faire valoir le droit animal et bannir la présence des animaux sauvages dans les cirques. Mardi 29 septembre, cette thématique a finalement été abordée par la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, lors d’une conférence de presse. Elle a ainsi annoncé « une fin progressive de la faune sauvage (tigres, lions, éléphants) dans les cirques itinérants ». 

Les delphinariums et l'élevage des visons concernés par ces mesures

Barbara Pompili a informé de la fin de l’élevage des visons d’Amérique pour leur fourrure dévoilant une prise de conscience générale : «Il est temps que notre fascination ancestrale pour ces êtres sauvages ne se traduise plus par des situations où l’on favorise leur captivité par rapport à leur bien-être», a-t-elle ajouté lors de son intervention.

Des grands parcs tels que Marineland et une partie du parc Asterix qui accueillent des animaux marins en captivité, sont aussi visés par ces mesures. En effet, dauphins et orques seront désormais interdits dans les delphinariums qui restent « inadaptés à leurs besoins de mammifères marins ».

Une enveloppe de 8 millions d'euros pour la reconversion des professionnels du milieu

Concernant le délai de mise en place de ces mesures, Barbara Pompili reste encore vague mais assure qu’elle va tout mettre en oeuvre pour que cela arrive « le plus vite possible ». Mais quel avenir pour toutes ces espèces menacées ? La ministre a affirmé qu'il n'y aurait aucune remise en liberté ni aucune création de nouveau delphinarium pour les espèces marines. Cependant, des solutions « au cas par cas, avec chaque cirque, pour chaque animal » vont être prochainement étudiées.

Plusieurs syndicats et associations des métiers du cirque ont du mal à accueillir ces mesures et s'inquiètent concernant la reconversion des professionnels du milieu : « Nous comprenons bien qu’il y a une question sociétale, mais là on n’est pas dans le bien-être animal. Il nous faut des garanties, elle s’est dit prête à nous aider, mais n’a pas parlé de reconversion pour les quelque 60 cirques animaliers », a expliqué William Kerwich, président du syndicat des capacitaires d’animaux de cirque et de spectacle.


Si Barbara Pompili demande aux cirques de « se réinventer», elle explique qu'une enveloppe de 8 millions d’euros sera debloquée par le gouvernement pour aider les cirques et le personnel des delphinariums. Mais cela ne suffit pas pour William Kerwich qui assure que son syndicat ira devant la justice pour contester ces interdictions.

                                                                                                                             

Léa Bourgoin

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