Normandie : 38 chiens et chats sauvés par la SPA

Publié le 6 janvier 2021 (modifié le 20 février 2023 à 22h18)
Par One Heart
Temps de lecture : 3 mins

Organisation dédiée à la protection des animaux, la SPA (Société Protectrice des Animaux) existe depuis 175 ans. Créée en 1875 par le docteur Etienne Pariset, l’association a subi de plein fouet les conséquences des confinements successifs liés à la Covid-19 et enregistre une hausse des abandons partout en France. 

Une trentaine d’animaux sauvés par la SPA dans l'Orne 

La SPA ne les compte plus. Dans la matinée du mardi 5 janvier 2021, l’association a procédé à un énième sauvetage de plus d’une trentaine d’animaux, dont un poney, des poules, 5 chats et 33 chiens. Cette joyeuse ménagerie appartenait à une septuagénaire résidant dans l’Orne. Pendant plusieurs années, elle a essayé, comme elle le pouvait, de s’occuper de sa troupe. “Ils n’avaient pas l’air maltraités ou malnutris, ils n’ont pas subi de sévices, mais certains avaient des problèmes de peau…” ont rapporté les agents de la gendarmerie nationale à nos confrères de Ouest France. D’après eux, une forte odeur d’excréments se faisait sentir jusque devant la maison. 


La SPA a été alertée par ces mêmes gendarmes, et a pris en charge les animaux en attendant de leur trouver d’éventuels foyers. Mais ce sauvetage est loin d’être représentatif de l’année qui vient de s’écouler. En effet, l’année 2020 a été rude pour la SPA. Avec la Covid-19, les confinements successifs et la crise économique, elle a vu le nombre de ses petits protégés augmenter, une mésaventure de plus pour l’association de protection animale qui a fêté ses 175 ans en 2020. 


La SPA, un engagement de longue date en faveur de la protection animale 

C’est en 1845 que tout commence. Etienne Pariset, médecin à l'hôpital de la Salpêtrière à Paris, se retrouve face à un cheval épuisé et maltraité dans les rues de la capitale. L’idée lui vient alors de créer une association qui lutte contre la cruauté animale. "À l’époque il s’agissait d’une avancée considérable par rapport à l’état d’esprit du public", souligne Jean-Charles Fombonne, Président de la SPA, au micro d'Europe 1, le 3 janvier dernier. 


5 ans plus tard, en 1860, le général et député Delmas de Grammont, fait voter à l’assemblée nationale une loi qui condamne la maltraitance animale. Dès lors, l’essence de la SPA, n’était plus seulement de sauver les animaux mais également de leur trouver un foyer stable et aimant.


Mais c’est en 1945, que l’association prend une ampleur nationale. Les Français appauvris par la guerre, ne sont plus en mesure de s’occuper de leurs compagnons à quatre pattes. “Mes prédécesseurs sont partis de l’idée que les animaux allaient pâtir de la misère sociale. On a donc ouvert [...], le premier dispensaire où l’on soignait les animaux des gens n’ayant pas les moyens de payer un vétérinaire”, explique Jean-Charles Fombonne. 


Une hausse notable des abandons depuis le premier confinement

La situation économique de 1945 fait tristement écho à celle de 2020, et en pleine crise sanitaire, les Français peinent à joindre les deux bouts. En conséquence, depuis le premier confinement, la SPA a enregistré une augmentation des abandons à hauteur de 4% et une baisse des adoptions suite à la fermeture de ses refuges. Pour pallier ce déficit d’adoptions, la SPA a lancé mi-avril, l’opération "Adoption Solidaire" qui a permis à 977 animaux de trouver une famille en pleine période de Covid-19. Actuellement, il y a 2 774 boules de poils qui attendent encore d’être adoptées partout en France.


L’association subsiste principalement grâce aux dons du public et compte aujourd’hui 64 refuges et Maisons SPA à travers la France. Tous sont accessibles aux particuliers qui souhaitent adopter un animal. En fonction de l'animal souhaité (chat, chiens, chiots) , il vous sera demandé une participation allant de 150€ à 300€, cette dernière correspondant entre autres à l’identification, la vaccination et la stérilisation de l’animal adopté. 


Par Clémence Tingry

 

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