Nicolas Hulot : l'histoire d'un engagement

La nouvelle est tombée cet après-midi : Nicolas Hulot a accepté de prendre la tête du ministère de la Transition écologique et Solidaire. Surprenant ? Pas tellement. Au fil des années, son engagement pour l'environnement et la solidarité est devenu de plus en plus manifeste. 

Cette fois, il a sauté le pas. Il avait toujours décliné les propostions des précédents Présidents : Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande. Il vient de rentrer dans le gouvernaement dirigé par Edouard Philippe, au poste de ministre de la Transition écologique et Solidaire. Il succède à Ségolène Royal, qui était aux manettes du ministère de l'Ecologie depuis février 2016. 

A bien y regarder, cette prise de poste n'est pas si étonnante. Au fil des années, Nicolas Hulot s'est montré de plus en plus engagé. Les Français l'ont d'abord connu à travers sa célèbre émission Ushuaïa Nature, laquelle dévoilait des paysages exceptionnels pour sensibiliser le public à l'importance de préserver notre planète. 

Premiers pas hésitants en politique

En 1990, Nicolas Hulot va plus loin en créant une fondation à son nom. Laquelle a pour mission "de proposer et accélérer les changements de comportements individuels et collectifs, et soutenir des initiatives environnementales en France comme à l’international pour engager la transition écologique de nos sociétés".

L'écologiste fait ses premiers pas en politique en 2007. Il envisage de se présenter à l'élection présidentielle, mais se retire après que les principaux candidats ont signé son Pacte écologique. Il a cependant retenté sa chance en 2011, en se présentant à la primaire écologiste en vue de l'élection de 2012, mais est battu par Eva Joly.

De la Cop 21 à l'appel des solidarités : un engagement sans relâche

Ce qui ne l'empêche pas de poursuivre son engagement. En 2014, il appelle Ségolène Royal, alors ministre de l'Ecologie, à stopper le chantier du barrafge de Sivens. Fin 2016, il milite inlassablement pour la conférence sur le climat qui se tient à Paris. A cette occasion, One Heart a pu l'interviewer. Retrouver la vidéo ici .  

Ses positions écolo sont connues. Il défend la fiscalité écologique, une économie plus respectueuse de la terre et des hommes, mais se prononce contre les traités commerciaux transatlantiques, le modèle agricole dominant ou encore le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique)

Pendant la dernière campagne présidentielle, il ne soutient aucun candidat, estimant que son rôle était "plutôt de faire avancer des idées", mais rallie le chant des Colibris , mouvement créé par Pierre Rabhi pour construire un monde plus juste et plus humain, puis lance, avec 80 ONG, l'Appel des solidarités . L'objectif : encourager les candidats à la présidentielle à faire de la solidarité un axe majeur de leur programme.

Sa connaissance du terrain, associée à un réseau solide dans le milieu associatif, nous laisse espérer que Nicolas Hulot sera un ministre actif, dégagé des bagarres stériles. Son crédo est d'ailleurs : "Pas de critiques sans propositions".