New Delhi asphyxiée par la pollution

Publié le 5 novembre 2019 (modifié le 20 février 2023 à 22h18)
Par One Heart
Temps de lecture : 2 mins

Vous pensez que Blade Runner est de la pure science-fiction ? Que les pluies acides et le brouillard omniprésent ne sont que les élucubrations d’un écrivain ? New Delhi est pourtant plongée en pleine dystopie.


Une ville paralysée

Depuis quelques jours, les Dilliwalahs vivent un scénario digne des plus grands romans de science-fiction. La ville de New Delhi est assaillie par un air extrêmement pollué, chargé de particules fines, qui entraîne une toux et une irritation oculaire constantes chez les plus de 20 millions d’habitants. 

Conséquences de cette hausse de pollution atmosphérique : les écoles ont fermé, les chantiers ont été suspendus et les avions ont été déroutés, ne pouvant pas atterrir par manque de visibilité. 

Cet air souillé s'infiltre partout, dans les maisons, les bureaux, les écoles et même dans le métro. Arvind Kejriwal, chef de l’exécutif local déclare : “Il y a de la fumée partout et les gens, y compris les jeunes, les enfants et les personnes âgées, ont du mal à respirer. Les yeux brûlent. La pollution en est à ce point.

 

Des chiffres stratosphériques 

L’ambassade américaine à New Delhi mesurait une concentration de particules fines de 469 microgrammes par mètre cube d’air. Pour comparer, au même moment, à Paris, cette concentration était de 6 microgrammes. Mais, durant ces quelques jours, la concentration des particules fines a connu des pics à 1000 microgrammes ! Soit 1 miligramme. Une quantité gigantesque, très au-dessus du taux limite recommandé par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS): 25 μg/m3 par jour.

Cette hausse est due à l’accumulation de plusieurs causes comme les brûlis agricoles, les émissions industrielles, la circulation automobile très dense ou encore la fête de Diwali dont les pétards et les feux d’artifices augmentent considérablement la pollution de l’air.

Les particules fines sont extrêmement dangereuses pour la santé : elles s'infiltrent dans les plus petites alvéoles des poumons et provoquent de graves maladies comme le cancer du poumon, ou des maladies respiratoires, accentuent le diabète et les risques de pathologies cardiovasculaires.

La ville est passée en état d’urgence sanitaire et les autorités ont déjà pris des mesures pour tenter de réduire la pollution le plus rapidement possible. La circulation alternée a été instaurée et des masques sont distribués un peu partout dans la ville.

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