Le soja OGM Monsanto pourra être commercialisé en Europe

Publié le 16 décembre 2016 (modifié le 20 février 2023 à 22h15)
Par One Heart
Temps de lecture : 2 mins

Des ONG craignent que le soja OGM ne soit nocif pour la santé. Pour autant, le tribunal de l'Union européenne a validé l'autorisation de sa commercialisation. 

Le tribunal de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a tranché. Il confirme la décision de la Commission européenne d’autoriser la commercialisation des produits de Monsanto contenant du soja OGM en Europe. C’est la première fois qu’une décision de cette nature est rendue par la justice européenne.

C'est aussi un coup de massue pour trois ONG allemandes. Opposées à l'introduction de ces produits sur le marché, elles avaient saisi la CJUE après que la Commission européenne eût rejeté, en janvier 2013, leur demande de réexamen de l’autorisation de commercialisation accordée à un soja de Monsanto. En vain...

Effets néfastes sur la santé ?

Les organisations plaignantes, précise le tribunal, "n’ont pas réussi à démontrer que la Commission a manqué à son obligation de s’assurer que, d’une part, une évaluation adéquate des risques du plus haut niveau possible a été effectuée" et que, d’autre part, "Monsanto a fourni des données appropriées".

Depuis 2009 le géant des semences OGM, Monsanto, racheté il y a peu par Bayer, demandait cette mise sur le marché. L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) avait donné son feu vert en 2012, estimant que le soja OGM était "aussi sûr que le soja conventionnel quant à ses effets potentiels sur la santé humaine et animale ou sur l’environnement".

Un possible recours ?

Mais, selon les organisations, les effets potentiellement toxicologiques ont mal été évalués par l’EFSA.  "Les consommateurs et le bétail pourraient être exposés à des combinaisons de ces substances dont les résidus peuvent se trouver sur les récoltes", explique l'une d'elles, TestBiotech, au journal Le Monde. Et d'ajouter qu'elle consulte actuellement ses juristes pour décider de la suite qu’elle donnera à l’arrêt. "Nous continuons à être investis sur le volet purement scientifique de ce dossier et nous venons de soumettre à une revue scientifique un article sur la nécessité de revoir l’évaluation des risques des OGM."
 

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