Le Parlement écossais vote la gratuité des tampons et serviettes hygiéniques

Publié le 27 février 2020 (modifié le 20 février 2023 à 22h18)
Par One Heart
Temps de lecture : 2 mins

C'est une première mondiale, le mardi 25 février, le parlement écossais a adopté en première lecture, un projet de loi visant à rendre gratuits les tampons et serviettes hygiéniques, une mesure qui devrait coûter 24 millions de livres (28 millions d'euros) mais qui va dans le sens de la lutte contre la précarité menstruelle. 

"Pas une seule femme en Ecosse ne devrait avoir à vivre sans protections périodiques"

C'est l'idée que défend Monica Lennon, députée écossaise à l'origine de la loi. L'objectif était d'avancer encore plus dans le combat contre la précarité menstruelle car certaines jeunes femmes avaient recours à des protections de fortunes comme du papier journal ou de vieux vêtements, d'autres étaient contraintes de manquer l'école, faute de moyens financiers pour se procurer des tampons ou serviettes hygiéniques. 

En 2018 déjà, le gouvernement local avait lancé un programme permettant aux écoles, collèges, lycées et universités de distribuer gratuitement des protections périodiques

Avec la loi votée, l'Ecosse va encore plus loin. Les protections périodiques devraient être distribuées dans des lieux dédiés tels que des pharmacies, clubs de jeunesse ou encore centres locaux. 

Le texte n'a pas fait l'unanimité :  112 députés l'ont adopté, seule une personne s'est abstenue mais aucun député n'a voté contre

 

 

Une mesure expérimentale en France pour lutter contre la précarité menstruelle

La secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, et la secrétaire d'Etat auprès du ministre des Solidarités et de la Santé, Christelle Dubos, ont annoncé le mercredi 20 février 2020, que le gouvernement lancera à titre expérimental cette année, la distribution de protections périodiques gratuites aux femmes en situation de précarité

Cela s'inscrit dans une volonté de briser le tabou sur les règles mais aussi lutter contre la précarité menstruelle.

 

 

Trois types de publics seraient visés par cette mesure, les femmes qui n'ont pas les moyens financiers pour s'en procurer, des femmes qui n'y ont pas accès comme celles qui sont en prison et enfin, celles qui manquent d'informations sur la thématique comme les jeunes collégiennes ou lycéennes. En France, l'association Règles Elémentaires lutte contre la précarité menstruelle qui collecte et distribue des protections hygiéniques aux femmes sans-abri et mal-logées.

Les contours de cette expérimentation devraient être dévoilés au printemps. 

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