Le Japon relance la chasse commerciale à la baleine après 30 ans d'interruption

Publié le 1er juillet 2019 (modifié le 20 février 2023 à 22h18)
Par One Heart
Temps de lecture : 2 mins

Après trente ans d’interdiction, le Japon a repris la très controversée chasse commerciale à la baleine. Malgré la fixation de quotas pour ne pas nuire à l’espèce, cette décision fait polémique auprès des défenseurs des baleines.

Six mois après avoir quitté la commission baleinière internationale (CBI), le Japon officialise ce 1er juillet la reprise de la chasse baleinière, après trente ans d’arrêt. Une nouvelle qui met fin à une certaine hypocrisie venant du Japon. En effet, malgré l’interdiction, les Japonais pouvaient pêcher la baleine sous couvert d’études scientifiques. Ainsi, près de 17 000 ont été pêchées en trente et un an.

 

« La reprise de la chasse commerciale à la baleine s’inscrit dans la continuité du mépris exprimé par le Japon envers les lois et traités internationaux »

Afin d'éviter un flot de critiques venant de la communauté internationale, le Japon a tenu à préciser que la poursuite de cette tradition, initiée au 12ème siècle, ne se ferait pas sans règles. Pour éviter la surpêche, un quota de 227 baleines a été fixé par l’agence gouvernementale des pêches d’ici décembre 2019. De plus, les baleiniers ne peuvent opérer en haute mer, ces derniers sont cantonnés aux eaux territoriales japonaises.

Pour autant, ces nouvelles ne rassurent pas les associations de défense de la biodiversité, bien au contraire. « La reprise de la chasse commerciale à la baleine s’inscrit dans la continuité du mépris exprimé par le Japon envers les lois et traités internationaux » condamnait dans un communiqué, Alex Cornelissen, président de l’association Sea Shepherd Global.

 

Une tradition en perte de vitesse

« Nous ne sommes plus au temps où prendre beaucoup de baleines rendait riche » explique à Reuters Kazuo Yamamura, président de l’association japonaise de pêche à la baleine. Aujourd’hui la consommation de la chair de baleine ne représente que 0,1 % de la consommation totale de viande. Une part dérisoire qui tend à faire passer la reprise de cette activité pour un sursaut d’orgueil du Japon qui tient à ses traditions.

 

 

 

Crédit photo : K/NEWSCOM/SIPA

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