La mode renonce à la fourrure animale

Publié le 4 septembre 2019 (modifié le 20 février 2023 à 22h18)
Par One Heart
Temps de lecture : 2 mins

Comptant parmi les industries les plus polluantes, la mode avance doucement mais sûrement vers une confection plus éthique et respectueuse de l’environnement.


Le 23 août dernier, plusieurs marques telles qu’Adidas, Nike, Chanel, Prada, H&M ou encore Gap, se sont engagées à réduire leur empreinte carbone en signant un « Fashion Pact ». L’objectif des signataires est d’atteindre zéro émission carbone d’ici à 2050 et de passer à 100 % d’énergies renouvelables sur toute la chaîne d’approvisionnement d’ici à 2030.


D’un point de vue plus individuel, de nombreux créateurs de mode et enseignes de luxe ont progressivement commencé à ne plus utiliser de fourrure naturelle, un engagement qui ravit les défenseurs de la cause animale. Depuis deux ans, cette matière “noble”, inséparable de l’image de la mode haute gamme, disparaît des étales. Les grands noms comme Armani, Versace, Ralph Lauren, Gucci, Burberry, et Jean Paul Gaultier y ont définitivement renoncé. 


Un dilemme éthique et environnemental


La maltraitance des animaux destinés à la fourrure est en grande partie responsable de la défection des marques de vêtements qui croulent sous la pression des associations de défense des droits animaliers et du changement des habitudes des consommateurs.  

Les animaux utilisés pour produire de la fourrure sont souvent soumis à des traitements cruels : ils sont enfermés, entassés, gazés, électrocutés, matraqués à mort ou pris dans des pièges d’acier qui les lacèrent jusqu’à l’os.


Muriel Arnal, Présidente de l’association One Voice, représentante en France de la Fur Free Alliance (coalition internationale de protection des animaux), approuve la décision de certaines marques de luxe de s’éloigner de la fourrure : « C’est évidemment une avancée, et nous sommes confiants quant à la prise de conscience de plus en plus d’acteurs de la mode. Aujourd’hui, près de 500 entreprises participent à notre programme Fur Free Retailer et en ont le label. Pour autant, nous savons également que les enjeux économiques primeront toujours sur les enjeux éthiques. », confie-t-elle au quotidien Le Monde.


La fourrure synthétique : une bonne alternative ?


Pour s’affranchir de l’utilisation de la fourrure naturelle, de nombreuses jeunes marques choisissent d’utiliser de la fourrure synthétique. Si ce choix est une excellente nouvelle pour les animaux, il l’est moins pour l’environnement. La fausse fourrure est fabriquée à partir de nylon, de polyester et d’acry­lique, des matériaux issus du pétrole qui ne font qu’empirer la dégradation de la planète.


Pour ne rien arranger, il existe également des fourrures vendues comme étant fausses alors qu’elles sont vraies. La raison de cette tromperie est que le coût de production de la fausse fourrure est parfois plus élevé que la vraie. La fourrure d'animaux comme le coyote, le chien viverrin et le lapin, qui sont élevés en batterie, coûte beaucoup moins cher que la matière première qui sert à fabriquer la fausse fourrure.


La meilleure solution pour sauver la planète et les animaux est encore de se passer de fourrure.

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