L’acidification des océans, un des enjeux majeurs de la COP 21

Publié le 13 novembre 2015 (modifié le 20 février 2023 à 22h14)
Par One Heart
Temps de lecture : 2 mins

L’explosion des émissions de gaz à effet de serre n’impacte pas seulement la température terrestre globale. L’acidification des océans est une des conséquences méconnue mais on ne peut plus importante, des émissions de CO2. 

Les océans recouvrent 70% de la surface terrestre et absorbe environ 25% du CO2 émis par l’homme chaque année. Ce CO2 se dissout partiellement dans les océans ce qui entraine une baisse du Ph de ces derniers, c’est ce que l’on appelle l’acidification des océans.  

Actuellement les océans ont un Ph s’élevant à 8,1, ils sont 30% plus acides qu’à l’ère préindustrielle. Les spécialistes de la question pensent qu’en l’absence de mesures visant à limiter les émissions de gaz à effet de serre et donc de CO2, le Ph des océans pourrait être de 7,8 en 2100. Une baisse du Ph de 0,3 ne paraît pas nécessairement alarmante aux yeux du grand public, mais cette différence entrainerait de graves bouleversements dans l’équilibre du globe  

Les conséquences pour la planète sont encore peu connues mais certaines études tendent à penser que l’acidification des océans est une réelle menace pour la survie de nombreuses espèces. Plusieurs scientifiques affirment que ce phénomène aurait des répercutions sur le développement des coquilles de certains micro-organismes à la base de la chaine alimentaire ainsi que sur les mollusques. 

Aujourd’hui, les récifs coralliens abritent 25% de la biodiversité marine mondiale et seraient directement impactés par l’acidification des eaux qui les entourent. Cela vient se rajouter à la montée et au réchauffement des eaux. C’est donc une espèce marine sur quatre qui est aujourd’hui très fortement impactée par l’accumulation de ces phénomènes.

Le rythme actuel de l’acidification des océans est inédit. Il est dix fois plus rapide que durant les dernières 55 millions d’années. Compte tenu de la lenteur du processus, il faudrait probablement plusieurs dizaines de milliers d’années pour revenir à un Ph identique à celui présent dans les océans avant l’ère industrielle. Il est donc nécessaire de stopper au plus vite cet emballement.  

Ce phénomène est d’une importance majeure pour le développement de nos sociétés. Les 195 pays se réunissant à l’occasion de la COP21 doivent prendre des mesures courageuses pour réduire les émissions de gaz à effet de serre afin de ralentir, voire même de stopper, l’acidification des océans. Ce n’est pas uniquement le sort des océans qui se joue mais bel et bien l’avenir de l’homme.

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