Europe : la pollution de l’air coûte 166 milliards d’euros par an

Publié le 22 octobre 2020 (modifié le 20 février 2023 à 22h18)
Par One Heart
Temps de lecture : 2 mins

Un rapport publié mercredi par l’ONG Alliance européenne pour la santé publique (EPHA), démontre que la pollution de l’air a coûté 166 milliards d’euros par an à l’Europe. Cela concerne 432 villes réparties dans les 27 pays de l’Union européenne, du Royaume-Uni, de la Norvège et de la Suisse.

Londres en tête avec le coût social le plus élevé

À travers un rapport détaillé concernant la pollution de l’air et les gaz toxiques, l’Alliance européenne pour la santé publique (EPHA) a mis en garde contre trois polluants dangereux. Les particules PM dites "en suspension" qui correspondent à toute la poussière provenant des activités humaines (cigarettes, pots d’échappement, cheminée), le dioxyde d’azote (NO2) et enfin l’ozone (O3). Plus ces trois polluants se dispersent dans l’air, plus leurs coûts sociaux augmentent. Les coûts sociaux correspondent aux coûts directs ou indirects liés à la santé comme la réduction de l’espérance de vie ou des maladies comme les bronchites chroniques graves. 

Parmi toutes les villes de l’Union européenne, c’est Londres qui arrive en tête du classement des villes au coût social le plus elevé. Avec 11,4 milliards d’euros, la capitale anglaise se positionne devant Bucarest et Berlin. Paris se place, elle, en septième position, d’après le rapport de l’EPHA, avec un coût annuel de 3,5 milliards d’euros. Finalement, en Europe, le coût annuel de la pollution de l’air s'élève à 166 milliards d’euros.

48 000 morts prématurées chaque année en France à cause de la pollution de l’air

Sascha Marschang, le secrétaire général de l’EPHA, a déclaré que cette situation préoccupante pouvait être améliorée par “des politiques publiques en matière de transport”. Il explique que les villes dont la pollution de l’air est encore trop élevée pouvaient réduire les coûts “en encourageant les mobilités non polluantes”.
Plusieurs facteurs entrent en jeu dans la pollution de l'air : les transports, le chauffage des habitations mais aussi les activités industrielles ou agricoles. 

Le Conseil d'Etat avait ordonné au gouvernement français de prendre des mesures concrètes d'ici à six mois pour améliorer la qualité de l'air sous peine de devoir régler 10 millions d'euros par semestre. Mortelle, la pollution de l'air cause près de 48 000 morts prématurées par an (indicateur qui rend compte de l'état de santé d'une population) en France contre 480 000 en Europe, d'après l'Agence européenne de l'environnement (AEE). Afin de régler ces problèmes environnementaux, le gouvernement français souhaite créer des "zones à faibles émissions" dans de nombreuses villes françaises. 

 

Par Léa Bourgoin

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