Deux centrales nucléaires belges inquiètent l’Europe

Publié le 29 janvier 2016 (modifié le 20 février 2023 à 22h15)
Par One Heart
Temps de lecture : 2 mins

Les Pays-Bas, l’Allemagne et le Luxembourg ont fait part de leurs préoccupations après la réouverture de deux réacteurs nucléaire belges endommagés.

Un Tchernobyl belge ? C’est ce que craignent de nombreux pays européens : les Pays-Bas, l’Allemagne et le Luxembourg. Le gouvernement belge a choisi de prolonger de 10 ans la durée de vie de trois réacteurs quadragénaires (deux à Doel et le troisième à Tihange). Deux autres avaient été arrêtés pendant plus de 20 mois après la découverte de fissures. Une explosion avait endommagé l’un d’eux fin 2015 et un gaz suspect s’est échappé de l’autre il y a quelques semaines.

Mais à la surprise générale, l’Agence Fédérale de Contrôle Nucléaire (AFCN), vient d’autoriser leur redémarrage, concluant que les fissures ne présentaient pas de risque. Les craintes se sont renforcées avec la série d’incidents (incendie dans un tableau électrique, fuite d’eau dans un générateur, problème d’alternateur), lors de leur relance, en décembre.

L’AFCN rappelle que les accidents n’ont affecté que les zones non-nucléaires des réacteurs. Elle a cependant recommandé, pour la première fois, que les autorités distribuent à l’ensemble de la population belge des comprimés d’iode à ingérer en cas de fuite radioactive.

Les citoyens allemands et néerlandais descendent déjà dans les rues pour manifester. La décision unilatérale de la Belgique soulève une question importante. Un pays peut-il décréter seul la réouverture d’une centrale nucléaire dite « à risque », alors que les conséquences d’une catastrophe pèsent sur tous ses pays frontaliers ?

En réponse, l’organisation Avaaz lance une grande pétition pour faire entendre la voix du peuple. Le but : déclencher « un énorme tapage médiatique » pour amener « les dirigeants de l’UE (Union Européenne, NLDR) à évaluer la sécurité des centrales, ou à les fermer purement et simplement ». L’initiative a déjà récolté plus de 360 000 soutiens ! L’objectif : 500 000 signatures.

Vous vous sentez concernés ? Retrouvez le lien en bas de page !

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