Cannes : un musée écologique implanté sous l'eau pour sensibiliser à la protection du monde marin

Publié le 19 octobre 2020 (modifié le 20 février 2023 à 22h18)
Par One Heart
Temps de lecture : 2 mins

Pour la première fois en France, un éco-musée va être implanté et plus précisément à Cannes, à la fin du mois de novembre. Grâce à l’artiste britannique Jason deCaires Taylor, 6 immenses statues vont être immergées à 5 mètres de profondeur pour le plus grand plaisir des poissons et des humains…

Des oeuvres d'art qui respectent l'écosystème marin

Elles font plus de 2 mètres et pèsent chacune 9 tonnes. Ces statues vont se retrouver plongées dans les eaux profondes de la mer Méditerranée, 5 mètres sous l'eau, entre l’île Sainte-Marguerite et l’île Saint-Honorat, au large de Cannes. Faites à partir de matériau au pH neutre, ces 6 statues sont naturelles et non-agressives pour l’écosystème marin. 

Ces drôles d’oeuvres d’art sont à l’effigie de 6 Cannois, âgés de 9 à 79 ans et choisies par Jason deCaires Taylor, l’artiste britannique qui porte le projet . Au micro de France 3, Marion Beaudin, l’un des modèles de l’oeuvre artistique, s’est dite satisfaite du résultat, malgré une certaine appréhension : « C’est assez étrange. Je ne me suis pas tout de suite reconnue parce qu’on n’a pas l’habitude de se voir comme ça. Je suis très heureuse du double enjeu de ces statues à la fois artistique et écologique ».

Entre poésie et engagement écologique 

La municipalité de Cannes, à l'origine de cette idée, est très heureuse d’accueillir cet éco-musée sous-marin “mêlant l’art et l’écologie. « Elles vont devenir des récifs, un habitat pour la reproduction des espèces. En plus, elles vont évoluer sous la mer et prendre une dimension onirique », a ajouté le maire de la ville, David Lisnard. Invisibles à la surface de la mer, les statues vont devenir des oeuvres gratuites à visiter sous l’eau. A l’aide d’un simple masque et d’un tuba, les nageurs pourront admirer les oeuvres de Jason deCaires Taylor, dans une zone de baignade de 14 000 m2. 

Avant la France, il avait déjà réalisé plusieurs sculptures similaires au Mexique, aux Antilles, à Lanzarote, en Indonésie ainsi qu’aux Bahamas. Très engagé dans l’écologie, l’artiste britannique a de nouveau réaffirmé sa volonté de protéger l’environnement : « Partout dans le monde, la mer se meurt. Nous vivons grâce à la mer, nous respirons l’air que la mer produit. Si nous ne protégeons pas la mer, la vie ne vaut pas la peine d’être vécue »

 

Par Léa Bourgoin

Envie de recevoir de bonnes ondes ?

Inscrivez-vous à notre newsletter et recevez chaque semaine de nouvelles façons d'agir à votre echelle !