Cambodge : le projet "Cambo" met en valeur les savoir-faire ancestraux des femmes

Publié le 12 octobre 2020 (modifié le 20 février 2023 à 22h18)
Par One Heart
Temps de lecture : 2 mins

Retourner aux savoir-faire ancestraux pour créer une mode éthique, c’est le défi que s’est lancé le village de Cheung-Kok au Cambodge avec Cambo, un projet soutenu par Corentin Hubert, un jeune Belge aux ambitions écologiques.

Un projet pour valoriser le talent des femmes cambodgiennes

Le Cambodge est considéré comme l’un des pays les plus pauvres d’Asie. La crise sanitaire liée au Coronavirus a d’autant plus creusé cette précarité tant le tourisme s'est fait rare. Les habitants tentent de gagner leur vie grâce à l’élevage, leurs cultures mais aussi grâce à la vente de leur artisanat

C'est dans cette dynamique que Corentin Hubert, un jeune entrepreneur belge et écolo, a décidé il y a un an, de commencer une nouvelle aventure ayant pour but de développer l’artisanat local au Cambodge. Après avoir ouvert sur son terrain une auberge de jeunesse et une école, Corentin a décidé de créer Cambo, un projet éthique et alternatif, en collaboration avec les habitants de Cheung-Kok afin de mettre en valeur leurs talents. Corentin et les femmes du villages travaillent sans cesse sur ce projet soutenu par l’ONG Amica qui oeuvre pour le développement des villages cambodgiens. Ce mois-ci, ils franchissent une étape importante en lançant une campagne de financement participatif.

Des matériaux naturels et des savoir-faire ancestraux

Dans le village de Cheung-Kok, 155 familles se sont associées au projet. Ici, seules les femmes détiennent les secrets des savoir-faire ancestraux concernant le travail de la soie (le Cambodge est réputé pour posséder la soie la plus fine et la plus précieuse au monde). Ainsi, les articles confectionnés par ces femmes sont produits à partir de soie et de coton sans aucun produit chimique.

 

cambo-soie

Cambo a pour but de perpétuer ces traditions ancestrales mais aussi de permettre aux femmes d’accéder à un salaire décent : « Avec cette marque, j’arrive avec une source de revenus et une possibilité pour les femmes de contribuer au développement du village comme la construction de nouvelles routes ou permettre aux enfants d’avoir accès à l’éducation », a expliqué Corentin. De ce fait, 5% des bénéfices de Cambo seront investis dans l'éducation des enfants afin qu’ils puissent poursuivre leurs études. 

La mode, l'industrie la plus polluante 

Depuis plusieurs années, l’industrie de la mode est décriée à cause de son impact environnemental. Elle représente au total, 10% des émissions de CO2 mondiales. Des chiffres qui inquiètent et qui ont suscité plusieurs débats sur la surconsommation et l’apparition de la fast fashion (renouvellement très rapide des collections de vêtements, ndlr) mais aussi sur les conditions de travail difficiles et précaires des usines de production à travers le monde. Parmis les pays et les grands groupes qui sont pointés du doigt pour leur exploitation abusive, on compte notamment Zara et H&M du groupe espagnol Inditex.

 

 

 

Par Léa Bourgoin

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