212 défenseurs de l’environnement ont été tués en 2019

Publié le 30 juillet 2020 (modifié le 20 février 2023 à 22h18)
Par One Heart
Temps de lecture : 2 mins

Publié dans le rapport annuel de l’ONG britannique Global Witness, le bilan de 2019 dépasse celui de 2017 qui avait recensé 207 décès. 


Une moyenne de quatre décès par semaine


Ils se battaient contre la déforestation, des projets miniers ou agro-industriels, un peu partout dans le monde. En tout, 212 défenseurs de l’environnement ont été tués à cause de leur combat en 2019 selon le rapport de Global Witness. « A une période où nous avons particulièrement besoin de protéger la planète contre les industries destructrices et émettrices de CO2, les meurtres de défenseurs de l’environnement et des terres n’ont jamais été aussi nombreux », constate l’ONG britannique. Avec une moyenne de quatre morts par semaine, le bilan est un triste record et surpasse toutes les autres années depuis le début du décompte, en 2012. 


La Colombie et les Philippines, les deux pays les plus meurtriers


La moitié de ces meurtres sont survenus dans deux pays : la Colombie et les Philippines. Le rapport recense pas moins de 64 victimes en Colombie et 43 aux Philippines. Dans les deux pays, les représentants des peuples autochtones (40 % des personnes tuées en 2019) qui vivent au plus près de la nature « subissent un risque disproportionné de représailles » lorsqu’ils se battent pour défendre « leurs terres ancestrales ». Si les chiffres sont conséquents, « [ils] sont presque certainement sous-évalués », avertit Global Witness.


Dans son rapport, l’ONG britannique a classé le secteur minier comme le plus meurtrier pour les défenseurs de l’environnement, avec un total de 50 décès. Vient ensuite l’agro-industrie avec 34 militants tués en s’opposant à des exploitations d’huile de palme, de sucre ou de fruits tropicaux, en grande partie en Asie. Enfin, le combat contre l’exploitation forestière a de son côté fait 24 victimes, soit une augmentation de 85 % par rapport à 2018.

 

 

Malgré ce triste constat, le rapport note tout de même quelques petites victoires de militants courageux, faisant « preuve de leur ténacité ». Par exemple, en Amazonie équatorienne, les Indiens waorani ont remporté la suspension de l’entrée de l’industrie pétrolière sur leurs terres ancestrales.

 


Par Chloé Sappia

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