"Scan EAT" : scanner pour mieux manger !

Publié le 16 août 2016 (modifié le 20 février 2023 à 22h15)
Par One Heart
Temps de lecture : 2 mins

Une application pour mieux connaître le taux de pesticides dans nos fruits et légumes, c'est bientôt possible grâce à « Scan EAT » !

Un jeune étudiant de l’école nationale supérieure maritime du Havre (ENSM) a imaginé un scanner permettant de détecter toute trace de pesticides dans nos aliments.

Une lutte contre les pesticides

En juillet dernier, le projet de loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages a été définitivement adopté par les députés de l'Assemblée Nationale. Dans cette loi figure l'interdiction de l'usages des néonicotinoïdes, pesticides nocifs pour les abeilles, à partir de septembre 2018. La majorité des pesticides sont destinés à la protection des cultures, donc à la lutte contre les insectes nuisibles. Mais ils restent une des préoccupations majeures des consommateurs. Les pesticides sont partout !

Selon une étude du ministère de l'Agriculture de l'Agroalimentaire et de la Forêt publiée en 2013, en culture conventionnelle, une pomme de terre est traitée en moyenne 18 fois aux pesticides (herbicides, insecticides, fongicides, etc.) avant d'être mise sur le marché, une vigne 19 fois et une pomme... plus de 35 fois ! Alors comment savoir quand on fait ses courses quels sont les fruits et légumes les plus contaminés ? Combien de pesticides sont présents dans nos assiettes ? Et comment faire pour dépister leur présence ?

Une application au service du consommateur

Simon Bernard, 25 ans et étudiant au Havre, peut répondre en partie à ces questions grâce à son invention "Scan EAT" utilisant une technologie de spectrométrie infrarouge. Cette technique permet de détecter des molécules chimiques invisibles à l'oeil nu, un algorithme mathématiques traduits les informations du relevé et permets au consommateur de les lire directement sur son smartphone.

Ce mini-scanner de la taille d'une clé USB, appelé « Scan EAT », encore à l'état de projet, a d’ores et déjà permis à Simon Bernard de remporter le premier prix du concours « GreenTech Écoles », organisé par le ministère de l’Environnement dans le but de sélectionner 50 projets portés par des start-up dans huit secteurs, dont la biodiversité et l’environnement.

Récompensé par le Ministère de l'Environnement

Grâce à sa première place, l'invention de Simon Bernard va être financée à hauteur de 150 000 € et ce jeune breton décrochera à la fin de son cursus scolaire, un CDD de 9 mois dans l'une des start-up de l'incubateur GreenTech fondé par le ministère. Il pourra ainsi développer son projet avec l'aide de professionnels du monde du numérique et de l'écologie et aboutir prochainement à sa commercialisation.

Simon Bernard envisage déjà d'aller plus loin et souhaiterait développer son algorithme et ainsi pouvoir contrôler la qualité de l'eau et de l'air.

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