Un incroyable jardin de 486 km2 de coraux découvert au large du Groenland

Publié le 6 juillet 2020 (modifié le 20 février 2023 à 22h18)
Par One Heart
Temps de lecture : 2 mins

Des chercheurs britanniques et groenlandais ont découvert au large du Groenland, un gigantesque jardin de corail à plus de 500 mètres de profondeur. La découverte a été rapportée le 29 juin dernier, dans une étude publiée dans la revue Frontiers in.


Un "traîneau vidéo" pour étudier les fonds marins


Bien qu’ils couvrent la plus grande partie du globe, les océans restent des endroits peu explorés. Les explorations dans les fonds marins sont très complexes en raison de la faible luminosité, des basses températures qui y règnent et de la pression qui augmente avec la profondeur. Cette fois, les scientifiques britanniques et groenlandais ont fait preuve d'ingéniosité. Ils sont parvenus à mettre au point un traîneau vidéo, de la taille d’une petite voiture, qui reste attaché au bateau de recherche nommé Paamiut. Ils ont ainsi équipé le dispositif d’une Go-pro, de lumières et de lasers, capables de descendre à plusieurs centaines de mètres sous la surface et de rapporter ce qui s'y trouve.

« Le concept de traîneau vidéo tracté n'est pas inédit. Cependant, notre recherche est certainement le premier exemple d'un traîneau vidéo fait-maison, à bas coût utilisé pour explorer les habitats profonds des 2,2 millions de kilomètres carrés d'océan du Groenland. » explique Stephen Long, chercheur à l'University College de Londres. C’est grâce à ce dispositif innovant que les scientifiques ont pu découvrir le jardin de coraux. 


Un écosystème marin vulnérable 


Le jardin corallien découvert s’étend sur 486 km2 -soit presque cinq fois la dimension de la ville de Paris- à une profondeur estimée entre 314 et 585 mètres. Au total, 44 000 organismes ont été recensés dans cet incroyable écosystème : des coraux, des étoiles de mer, des éponges, des anémones ou encore des ophiures (organismes proches des étoiles de mer). 

 

©Frontiers in Marine Science


Dans son étude, l’expédition a qualifié le lieu de « vulnérable » puisqu’il se situe proche de pêcheries utilisant le chalutage en eaux profondes. Elle espère que le jardin corralien obtiendra le statut « d’écosystème marin vulnérable » selon l’appellation issue des Nations Unies. Créée en 2006, cette appellation protège les écosystèmes marins reconnus comme uniques, rares, importants ou particulièrement fragiles face aux activités humaines. « Nous espérons que des études comme celle-ci vont améliorer notre compréhension des relations écologiques et contribuer à une gestion plus durable de ces pêcheries. » conclut le Dr Martin Blicher, co-auteur de l'étude.

 

Par Chloé Sappia

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