Stop à la pollution : 300 millions d’enfants respirent de l’air toxique

Qui est touché ?

Plus de 300 millions d’enfants, soit un sur sept, vivent dans un endroit où la pollution de l’air extérieur excède jusqu’à six fois les normes internationales. Et, au total, deux milliards seraient exposés à un air qui ne répond pas aux normes sanitaires fixées par l’Organisation mondiale de la santé. C’est le constat alarmant du rapport que publie l’Unicef ce lundi 31 octobre.

Grâce à des images satellitaires, les experts peuvent déterminer les régions les plus touchées. En tête, l’Asie du Sud avec plus de 600 millions d’enfants exposés. Suivent l’Afrique, et l’Asie de l’Est et le Pacifique.

Quelles sont les conséquences sur la santé des enfants ?

Les répecussions d’un environnement pollué sur la santé sont terribles :  risque élevé de maladies chroniques et/ou de mortalité prématurée. La pollution atmosphérique contribuerait ainsi à la mortalité de quelque 600 000 enfants par an, selon Anthony Lake, directeur général de l’Unicef.

Quelles sont les causes ?

Parmi les sources de pollution : les usines, les centrales électriques et véhicules fonctionnant avec des énergies fossiles, la poussière et l'incinération de déchets. La pollution de l'air intérieur, souvent imputable au chauffage au charbon où aux cuisinières à bois, est encore plus mortifère puisqu'elle est accusée d'avoir tué 4,3 millions de personnes, dont 531.000 enfants de moins de cinq ans, en 2012.

Comment faire face ?

A tout juste une semaine de la conférence de l'ONU sur le climat, la COP22, qui se tiendra à Marrakech au Maroc du 7 au 18 novembre, l'Unicef souhaite interpeller les dirigeants du monde et leur apporter des propositions pour inverser la tendance. 

Elle leur demande de se conformer aux normes internationales, en favorisant par exemple le recours aux énergies renouvelables. Elle souhaite également que les enfants aient plus facilement accès aux soins médicaux, et que les sources de pollution comme les usines ne soient pas installées à proximité d'écoles ou de terrains de jeux. Elle rapporte aussi qu'une meilleure gestion des déchets peut réduire la quantité de détritus brûlés dans les collectivités. Enfin, des gazinières plus propres amélioreraient la qualité de l'air dans les habitations.

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