Série-documentaire "Classe moyenne : des vies sur le fil" sur Arte

Publié le 17 février 2015 (modifié le 20 février 2023 à 22h14)
Par One Heart
Temps de lecture : 2 mins

Arte diffuse ce soir à 20h50 une série de trois épisodes « Classe moyenne, des vies sur le fil », réalisée par Frédéric Brunnquell  qui a passé 7 mois auprès de quatre familles à Lyon, Lille, Nancy et Paris. Il a voulu raconter l’histoire de ces personnes touchées par la crise qui ont vu leurs revenus diminuer,  qui sont à deux doigts de passer du côté de la pauvreté et subir le déclassement social.

Dans les années 60, 12 années en moyenne étaient nécessaires pour que les classes moyennes atteignent le niveau de vie des classes aisées. Aujourd’hui, il faut trois fois plus de temps. Et encore… Il faut alors une vie entière de travail pour espérer améliorer son niveau de vie. Qu’est-ce que la classe moyenne aujourd’hui ? Comment évolue-t-elle ?

On constate une augmentation constante des dépenses contraintes regroupant les frais de logement, l’eau, l’électricité, les assurances, qui peuvent être difficilement reportées. Depuis les années 80, ces dépenses augmentent plus rapidement que n’augmente le revenu de ces populations de la classe moyenne. Les catégories modestes sont les plus touchées : elles ont vu leur budget dépenses doubler en 30 ans. La précarité professionnelle touche également cette tranche de la population : chômage, temps partiels, CDD, course à la flexibilité… Et ces conditions ne vont pas en s’améliorant. En effet, 76% des française ont l’impression que leurs enfants auront un niveau de vie inférieur au leur.

Il est difficile de donner une définition précise de la classe moyenne. Ces personnes seraient ni riches, ni pauvres, ne seraient ni dans la direction, ni dans l’exécution, ne vivraient ni dans les quartiers chers, ni dans les quartiers défavorisés. Cette tranche de la population « ni, ni » ne serait pas assez pauvre pour bénéficier des aides de l’Etat (CMU, RSA), mais pas non plus assez riche pour  bénéficier de la réduction d’impôts. L’Insee a réalisé un ouvrage, « France, portrait social 2014 », qui nous informe que les nouvelles mesures de législation socio-fiscale de 2013 « ont conduit à une légère diminution des inégalités de niveau de vie ». Mais ces prélèvements directs ont majoritairement touché en plein cœur les classes moyennes.

Aujourd’hui en France, ce sont près de dix millions de personnes qui forment la classe moyenne et qui se situent juste au-dessus du seuil de pauvreté, « sur le fil ». Frédéric Brunnquell est parti à la rencontre de ces gens qui forment cette « petite classe moyenne », qui ne trouvent pas de place dans les statistiques, qui ne sont pas pris en compte par les politiques, et qui ont vu leur niveau de vie profondément diminuer. Il a voulu dessiner un portrait de ces personnes « non identifiées », les plus vulnérables de notre société, et que nous oublions trop souvent.

Ces épisodes sont déjà en ligne sur le site d’Arte.

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