Que peut-on faire pour éviter la disparition des singes ?

Publié le 19 janvier 2017 (modifié le 20 février 2023 à 22h15)
Par One Heart
Temps de lecture : 2 mins

Il est temps d'agir : les singes pourraient avoir disparu de la planète d'ici 25 à 50 ans, selon une scientifique.

L'annonce est effrayante : si rien n'est fait rapidement, nous assisterons à des extinctions de masse de nos plus proches cousins biologiques, selon une étude publiée dans Science Advances mercredi 18 janvier. Les scientifiques estiment que 60 % des espèces de singes sont en danger d’extinction, et 75 % des populations subissent déjà un déclin. Quatre espèces de grands singes sur six ne sont plus qu’à un pas de la disparition.

Les grands singes sont particulièrement concernés. Selon le dernier classement de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) paru en septembre 2016, quatre des six espèces de grands singes sont en danger critique d'extinction. C'est le cas du gorille oriental des forêts de la République démocratique du Congo.

Quelles sont les causes ?

Il faut le dire : nous sommes les principaux responsables de ce déclin. L’agriculture est l’une des plus grandes menaces humaines pour l’habitat des primates. L’étude cite en particulier la production d’huile de palme, de soja et de caoutchouc ainsi que l’exploitation forestière et l’élevage qui ont entraîné la destruction de plusieurs millions d’hectares de forêts.

De plus, la chasse et le braconnage touchent directement 60 % des espèces. A quoi il faut encore ajouter la pollution et le changement climatique.

Que peut-on faire ? 

Parmi les pistes évoquées par les chercheurs, il s'agit de : 

- Développer des économies fondées sur la conservation des forêts et des primates qui y vivent, "en développant par exemple l’écotourisme autour des primates".

- Collaborer avec les populations locales pour gérer les forêts et "former les communautés, en particulier les décideurs et les jeunes, aux programmes de conservation."

- Redensifier les forêts et étendre les zones protégées, qui constituent des sanctuaires à long terme.

- Mais surtout, les primatologues appellent les populations à réduire leur empreinte écologique dans les régions où évoluent les primates.

Dans tous les cas, il est urgent d'agir : "Nous alertons sur la situation des singes depuis des années, mais elle est bien plus grave que nous ne l’imaginions", déplore Russell A. Mittermeier, président du groupe de spécialistes des primates de l’UICN et l’un des auteurs de l’étude, sur le site du journal Le Monde. 
 

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