Pour la première fois depuis 2002, le volcan Nyiragongo au Congo est entré en éruption

Publié le 25 mai 2021 (modifié le 20 février 2023 à 22h18)
Par One Heart
Temps de lecture : 3 mins

Le volcan Nyiragongo situé au Congo est entré en éruption de manière imprévue dans la soirée du 22 mai. De ses flancs, se sont échappées deux coulées de laves ce qui a provoqué la peur et la détresse chez les populations habitant près de la lisière de Goma. Au total, ce sont près de 17 villages qui ont été touchés par cette éruption. 

Des routes coupées à cause de la lave du volcan sur 100 kilomètres

Dans la soirée du samedi 22 mai au Congo, le stratovolcan Nyiragongo (volcan constitué de nombreuses couches (strates) de lave durcie) culminant à 3 470 m d'altitude est entré en éruption provoquant la peur chez la population. Pour tenter d'échapper aux deux coulées de lave, et donc de se mettre à l'abri, des dizaines de milliers de personnes se sont réfugiées dans le pays voisin, le Rwanda. On estime à 550 000, le nombre de victimes sinistrées de cette éruption et 75 000 le nombre de déplacés. Certaines habitations congolaises ont été englouties sous la lave qui a fait de nombreux dégâts. L'aide humanitaire s'est rapidement organisée pour permettre aux sinistrés et aux déplacés de bénéficier d'un abri et de nourriture. Le Comité international de la Croix Rouge à Goma (CICR) au Congo a révélé que le principal besoin de ces populations est de rétablir l'eau qui a été coupée. 

De nombreuses routes ont aussi été coupées sur plusieurs centaines de kilomètres et au total, 15 personnes ont perdu la vie. Cette éruption, qui a pris les autorités et la population de court, a aussi provoqué d'importants dégâts matériels dans près de 17 villages. « La nuit a été longue, la peur au ventre est là. Je me demande si je dois rester ou partir à la maison, ça a même coupé l'électricité », s'est inquiétée une habitante, au micro de l'AFP. Si la lave s'est complètement immobilisée dimanche matin, des secousses se sont encore faites ressentir lundi, ce qui laisse perplexe Kasereka Mahinda, l'un des responsables de l'Observatoire de volcanologie de Goma (OVG). « S'il n'y a pas de lave dans le cratère, ces tremblements de terre se produisent puisque la terre est en train de reconstituer son équilibre. Mais s'il y a de la lave dans le cratère, les fracturations causées par les tremblements de terre seraient une nouvelle activité », a-t-il dévoilé à l'AFP. 

La première éruption majeure depuis 2002

Cela faisait près de 20 ans que le Congo n'avait pas vécu une éruption volcanique aussi impressionnante. En 2002, le volcan Nyiragongo avait fait une centaine de morts et une coulée de lave avait coupé la ville de Goma en deux. Pour le moment, toutes les écoles sont encore fermées et les autorités incitent les citoyens à rester chez eux tant que la situation ne s'est pas encore rétablie correctement et que les vapeurs toxiques sont encore bien présentes. Doucement mais sûrement, la vie reprend son cours alors que les commerces et les stations services reprennent leurs activités. Dimanche, une majeure partie de la population est retournée sur les lieux tandis que lundi, une délégation de 7 ministres se sont rendus sur place afin d'y faire un état des lieux et apporter de l'aide aux centaines de sinistrés et déplacés. Leurs maisons ont été détruites par la lave et les a obligés à passer la nuit dans la rue, livrés à eux-mêmes. 

 

Par Léa Bourgoin

 

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