Ne jetez plus vos gobelets ! Ils peuvent servir à fabriquer des prothèses pour enfant

Publié le 24 avril 2017 (modifié le 20 février 2023 à 22h15)
Par One Heart
Temps de lecture : 2 mins

Que faire des millions de gobelets en plastique qui tombent des fontaines d’eau et des machines à café ? Des prothèses pour les enfants handicapés, propose une société spécialisée dans le recyclage. Une excellente initiative à soutenir !

Le 10 avril, la société Canibal a dévoilé la première prothèse fabriquée à partir de gobelets recyclables. Si l'invention peut paraître surprenante, elle pourrait bien changer la vie des enfants nés avec une agénésie, c’est-à-dire la malformation ou la non formation d’un membre. Grâce à elle, ils pourront de nouveau manipuler des objets. Autre avantage, cette main en plastique coûte bien moins cher qu'une prothèse en résine, déjà sur le marché.

Autant de raisons de ne plus jeter vos gobelets ! Lesquels sont, en outre, une véritable plaie pour l'environnement. "Sur cinq milliards de gobelets jetés chaque année, en France, seul 1 % est trié. Le reste est au mieux brûlé, au pire, finira dans nos océans", rappelle Canibal. Alors que faire de ces déchets ? La société les collecte dans des machines spéciales qu'elle installe dans les entreprises, les établissements scolaires ou, de manière ponctuelle, pour les événements. Elle en a déployé plus de 200 en France.

Entre 2.000 et 3.000 gobelets pour fabriquer une main

Vous avez une machine dans votre environnement ? Pensez à y mettre vos gobelets ! Ils seront alors transformés en granulés de plastique. Jusqu'à présent Canibal s'en servait pour fabriquer des poubelles, ou des plaques pour protéger les sols mais elle a réussi a mettre au point un matériau beaucoup plus sophistiqué qui permet, grâce a une imprimante 3D, de fabriquer une main. Il faut entre 2.000 et 3.000 gobelets pour en fabriquer une. En 2016, la PME a récupéré 10 millions de gobelets grâce à ses bornes de collecte

Pour réaliser le prototype, Canibal a sollicité l'aide de l’association E-nable, qui met en relation des enfants souffrant d’agénésie et des propriétaires d’imprimantes 3D qui produisent des appareillages sur mesure. C'est cette même association qui va tester la main sur des enfants en situation de handicap. 

"Si on arrive à fabriquer un objet qui demande une précision d’impression aussi importante, alors cela ouvrira le champ des possibles pour notre matériau", se réjouit le responsable de Canibal, sur le site du Parisien.

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