Mes gestes simples pour passer des vacances au ski 100 % écolo !

Publié le 9 février 2017 (modifié le 20 février 2023 à 22h15)
Par One Heart
Temps de lecture : 4 mins

Certes divertissantes, les vacances au ski ne sont pas sans conséquences sur l'environnement : destruction de la faune et de la flore, amassage de déchets, production de CO2, etc. Mais pas question de s'en priver pour autant ! Chacun peut agir à son échelle pour préserver nos belles montagnes. Pour le prouver, nous avons imaginé le séjour 100 % écolo d'une personne lambda. Une fiction amusante dans laquelle vous pourrez piocher quelques astuces pour réduire, sans effort, votre empreinte écologique. [Un article à retrouver dans le cadre de notre série mensuelle "Vis ma vie"]

Rail ou route ?

 "Je t'avais dit, on aurait dû prendre la voiture !". Mon mec grogne. L'immuable voix de la SNCF nous informe que le train aura 10 minutes de retard. Je préfère ne pas répondre. Rail ou route ? On s'est déjà écharpés sur la question il y a un mois, quand nous préparions notre séjour. Pour moi, hors de question d'arroser l'air sur 565 km avec nos pots d'échappement. Il le sait. Dès qu'il s'agit d'écologie, je ne lâche rien. A peine le temps d'ouvrir mon livre "Zéro Déchet, 100 astuces pour alléger sa vie"... Crissement. Le train arrive. Direction la Haute-Savoie pour une semaine en haute montagne ! 

Station verte

Quatre heures plus tard, arrivée à Aigle, à côté de Lausanne. Une navette nous emmène à la station Chatel. Pourquoi elle ? Vous l'avez deviner : espaces naturels protégés, transport en commun, tri des déchets... elle est exemplaire sur le plan environnemental. Je me suis fiée à Monutain Riders. Une valeure sûre. Depuis 2011, cette joyeuse association sensibilise, sans moraliser, à l'importance de prendre soin de nos montagnes "aussi essentielles que fragiles". En 2012, elle a créé Flocon Vert. Ce label récompense les destinations montagnardes les plus écolos. La sélection est rude. Seules trois stations l'ont pour l'instant obtenu, dont Chatel. 

Location et éco-fibres

"On attend Jonas et Caroline pour dîner ?" Affamée, j'ai hâte que nos amis nous rejoignent au chalet. Pour patienter, je commence à déballer nos affaires. J'essaye ma nouvelle polaire Patagonia. Mon copain se moque. La couleur orange fait ressortir mes cernes. "M'en fiche, elle me tient chaud !" Et je ne manque pas de me vanter de mon écogeste. Patagonia est réputée pour être une marque responsable. Elle fabrique ses vêtements avec des fibres naturelles et reverse 1% de ses ventes annuelles à des actions de protection de l’environnement...

Sonnette. À peine le pas de la porte passé, Jonas brandit fièrement ses skis : "80 % en bois locaux, sans fibres de verre ni vernis… et produits dans une usine fonctionnant à 100 % avec des énergies renouvelables !" Entre Jonas et moi, c'est toujours la compèt'. Qui choucoutera le plus la planète ? J'avoue : avec ses skis de la marque Grown Skis, il marque des points. Je tente un revers : "En achetant tes skis, tu as contribué à la surproduction. Nous, nous allons louer notre matériel !" Le fou rire de Caroline détend l'atmosphère.

Activités douces

"Il y a une forêt à côté. Si on y allait ?" Le lendemain, les choses sérieuses commencent. Quelle activité allons-vous pratiquer ? Mon copain propose le ski de fond hors piste. C'est non pour Jonas : "L'hiver, les forêts sont des refuges pour les animaux. Nous pourrions les déranger." Il propose plutôt une randonnée en haute montagne, mais en suivant un "tracé sécurisé et balisé". Rien que pour le faire enrager, je brûle d'envie de lui suggérer une sortie en moto-neige... Mais je plie. "Allons pour ça !" Une navette nous récupère à deux pas du chalet. Direction la Boucle du Petit-Chatel.

Halte aux déchets

En voilà une bonne occasion de lui envoyer une flèche. Emerveillé par le paysage immaculé, Jonas ne réfléchit pas et jette sa clope encore fumante par terre. Avec un sourire narquois, je lui tends ma Own Box, un étui pour paquets de cigarettes muni d'un cendrier. Un concept écolo et... économique. L'entreprise Own Box me rachète 10 € le kilo de mégots ! Pour enfoncer le clou, je montre à Jonas la vidéo de Mountain Riders. L'association rapporte que, pendant ses journée de nettoyage, elle peut ramasser jusqu'à "30 000 mégots sous un télésiège". Or "1 mégot = 1m3 de neige pollué".

En guise de réponse, Jonas me rappelle de ne pas oublier ma canette de jus au gingembre. "Une canette met 500 ans à se dégrader !" 

1 contre 1, balle au centre !

Local et de saison

"On ne va pas sur les pistes, il n'y a pas assez de neiges. On risque d'abimer la végétation." Contre toute attente, c'est mon copain qui joue les trouble-fête le lendemain. Commencerais-je à déteindre sur lui ? 

Ça tombe bien, j'ai la flemme de faire du sport. Envie plutôt de flâner dans les rues du village. Errer, manger, dépenser... En toute insouciance. C'était compter sans la surveillance de Jonas ! Je m'apprête à acheter un pull en laine ; "as-tu vérifié si sa fabrication est locale ?", me demande-t-il. Je suis sur le point de dévorer une salade de tomate ; "Certes, on est en vacances. Mais on ne doit pas oublier de manger des fruits et légumes de saison !"

J'abandonne. Il a gagné. C'est le champion de l'écologie ! Je récupère mon mec au chalet et on rentre en voiture. Enfin... en covoiturage avec Skivoiturage.com.

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