Le Leader de Boko Haram promet d'empêcher les élections au Nigéria

Publié le 18 février 2015 (modifié le 20 février 2023 à 22h14)
Par One Heart
Temps de lecture : 2 mins

Dans une vidéo diffusée mardi 17 février, le leader de Boko Haram, Abubakar Shekau a promis d’empêcher la tenue des scrutins de l’élection présidentielle qui doit avoir lieu le 28 mars prochain.
Est ce un changement de tactique dans la communication de Boko Haram ?
Ce message filmé intervient juste après de violents combats dans le nord-est du pays ayant fait une quarantaine de morts.

"Cette élection n'aura pas lieu même si nous sommes morts. Même si nous ne sommes pas vivants, Allah ne va jamais vous permettre de faire cela", a déclaré Abubakar Shekau

 Les élections présidentielle et législatives ont été fixées au 28 mars, qui doivent être suivies deux semaines plus tard d'élections de gouverneurs et des Assemblées des 36 Etats composant le Nigeria.

Les autorités nigériannes sont determinées à vouloir vaincre militairement Boko Haram avant la tenue des élections du 28 mars, mais ces dernières violences viennent alimenter les doutes quant à une possible défaite en six semaines d’un groupe islamiste actif depuis plus de six ans et menacent de coûter la réélection du chef de l’État, Goodluck Jonathan.

Boko Haram qui contrôle des pans entiers de territoires dans le Nord-Est  a étendu ses attaques à trois pays voisins du Nigeria : Cameroun, Niger et Tchad.
Ces trois pays ont engagé des troupes qui combattent le groupe aux frontières du Nigeria. Au Niger, des rassemblements inédits contre Boko Haram ont été organisés mardi à l'appel de la coalition au pouvoir dans plusieurs villes, dont Niamey, selon des habitants. "Le Niger sera le tombeau de Boko Haram", a lancé le président nigérien Mahamadou Issoufou aux manifestants.
Mardi soir, l'armée nigérienne a annoncé avoir déjoué un attentat-suicide à proximité de Diffa (sud-est), ville déjà visée par plusieurs attaques de Boko Haram. Le kamikaze a été abattu avant d'avoir activé sa charge explosive à Bagara, un poste militaire avancé près de Diffa.

Le Tchad, puissance militaire régionale, est intervenu militairement contre les islamistes sur le sol nigérian. Et le 7 février, ils ont convenu, avec le Bénin, de mobiliser 8 700 hommes dans une force régionale contre les insurgés.

Lundi, l'Afrique centrale, réunie à Yaoundé pour élaborer une stratégie de lutte contre Boko Haram, s'est engagée à apporter une "aide d'urgence" de près de 75 millions d'euros aux pays engagés dans cette guerre, principalement le Cameroun et le Tchad.

( source AFP) 

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