Des associations appellent à une mobilisation nationale pour loger les sans-abri

Publié le 28 avril 2017 (modifié le 20 février 2023 à 22h15)
Par One Heart
Temps de lecture : 2 mins

Les sans-abri sont toujours plus nombreux à appeler le 115 pour trouver un hébergement, s’inquiète la Fédération des acteurs solidaires. Elle réclame une mobilisation nationale.

"Il y a une dégradation évidente de la situation sociale des personnes sans abri, notamment des jeunes et des hommes isolés, de plus en plus nombreux à appeler le 115 pour trouver un hébergement." Pour cette raison, la Fédération des acteurs de la solidarité , qui regroupe près de 850 associations de lutte contre l’exclusion en France, réclame une mobilisation nationale.

"Le nombre de personnes sollicitant le 115 (71 359) a augmenté de 7 % depuis l’hiver 2015-2016", souligne la Fédération dans sa synthèse hivernale analysant les demandes faites au numéro d’urgence entre les mois de novembre 2016 à mars 2017 dans 45 départements. Et de préciser : "Avec une hausse particulièrement sensible des appelants âgés de 18 à 24 ans (+12%)".

Plus inquiétant : "Moins d’un appel sur deux au 115 (45%) donne lieu à un hébergement." Et ce, malgré l'ouverture de places supplémentaires pendant la période hivernale (+9%).

Selon la Fédération, "les personnes sans-abri, qu’il s’agisse d’hommes seuls, de femmes seules ou de familles avec ou sans enfants, réitèrent leurs appels au 115 plusieurs fois par jour, mais face au manque de places disponibles et au caractère temporaire des mises à l’abri, ils sont de plus en plus nombreux à rester dans l’errance", en particulier dans les grandes métropoles.

Résultat : "Découragés, une majorité de sans-abri ne recourent plus au 115."

Sortir du système de mise à l'abri temporaire

Face à cette exclusion toujours plus grande, la fédération réclame "une mobilisation nationale de tous les acteurs du logement".

Elle appelle les pouvoirs publics, bailleurs sociaux, associations, intervenants sociaux à faire en sorte que "des décisions politiques soient prises rapidement pour que les personnes puissent accéder à un logement et à un accompagnement social et sortir d’un système de mise à l’abri temporaire qui multiplie les aller et retour entre les centres d’hébergements d’urgence ou les hôtels et la rue".

Et de conclure : dans toutes les grandes villes, "la mobilisation des logements ou bâtiments vacants, le relogement des sans-abri par la mobilisation prioritaire de tous les contingents et la construction de logements très sociaux doivent, enfin, devenir une priorité".

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