Caraïbes : une ONG disperse du sable vert sur une plage pour absorber le C02

Publié le 3 juillet 2020 (modifié le 20 février 2023 à 22h18)
Par One Heart
Temps de lecture : 2 mins

Depuis des années, la région des Caraïbes est fortement touchée par les changements climatiques. Pour faire face à ce phénomène, l’ONG américaine Project Vesta a eu l’idée de répandre sur une plage, un minerai volcanique aux allures de sable vert pour réduire les émissions de C02.


Un projet reposant sur "l’altération forcée"


Financé par la société Stripe, le projet de l'ONG Project Vesta s’inscrit dans l’objectif de neutralité carbone au cours de la deuxième moitié du siècle. Il repose sur le principe de l’altération forcée. En clair, l’olivine (minerai volcanique de couleur verte) déversée sur le sable va permettre, au contact des vagues, de transformer le dioxyde de carbone en coraux ou en rochers calcaires. Ce phénomène est une accélération du processus naturel comme l’explique Eric Matzner, cofondateur du projet : « C'est le cycle naturel du carbone de la Terre, de la décomposition des roches et de leur transport par les cours d’eau vers les océans. Sauf que nous supprimons ces étapes. » La solution est peu coûteuse, à hauteur de 10 dollars par tonne de carbone traitée. 


Une volonté de développer le projet à grande échelle


Ce projet pilote sur la plage des Caraïbes est une première étape selon l’organisation, qui espère développer son idée à grande échelle : « Notre vision consiste à aider à renverser le changement climatique en transformant 1 000 milliards de tonnes de CO2 en rochers. » Pour atteindre la neutralité carbone, les cofondateurs de Project Vespa estiment qu’il faudrait répandre chaque année, 7 milliards de m3 d’olivine, sur 2% des sols marins des plateaux continentaux (peu profonds). Si le chiffre semble conséquent, il suffirait pourtant de recouvrir 35 000 km2 (soit à peu près l'équivalent de la superficie de la Belgique) par une couche d’olivine d’un cm d’épaisseur pour absorber tout le CO2 produit par les combustibles fossiles de la France, du Royaume Uni, des Pays-Bas et de la Belgique réunis. Pour soutenir le projet et l'aider dans son développement, il est possible de faire un don sur le site internet de l'organisation.

 


Chloé Sappia

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