Au Havre, ils restaurent la biodiversité marine grâce à des “biohuts”

Publié le 20 janvier 2021 (modifié le 20 février 2023 à 22h18)
Par One Heart
Temps de lecture : 3 mins

Au Havre, des recifs artificiels appelés "biohuts", ont été installés dans le bassin de la Citadelle du port pour accueillir poissons, algues et crustacés. Le but est de restaurer une biodiversité locale. Le projet est porté par HAROPA-Port du Havre et l’Agence de l’Eau Seine-Normandie qui nous expliquent l'importance de ces récifs. 

Un projet innovant pour préserver la biodiversité du Port du Havre

L’idée d'installer des récifs artificiels dans le port du Havre est venue d’HAROPA - Port du Havre et de l’association Port Vivant. Immergés au fond de l'eau, ces abris artificiels appelés “biohuts”, favoriseront le développement des larves tout en étant colonisés par la biodiversité alentour. À ce moment, cela faisait déjà 30 ans que le bassin de la Citadelle n’était pas exploité, bien que possédant une biodiversité importante. Natacha Massu, Chef de service Environnement chez HAROPA – Port du Havre, explique que l’objectif de ce projet était de "donner un coup de pouce à cette biodiversité déjà en place et redonner vie à ce bassin portuaire”.


Si le processus d'installation des "biohuts" peut paraître simple, certaines règles doivent en réalité être suivies pour mener à bien un tel projet. En effet, ces derniers ne doivent pas être installées trop loin des habitats qu’on peut trouver naturellement sur le site. Une biodiversité doit déjà exister pour que cette dernière colonise ce nouvel habitat et enfin, la qualité de l’eau doit être prise en compte. Le but final final de l'installation des “biohuts” est d’encourager le développement de la biodiversité portuaire. Il faut montrer qu’il est possible de “concilier exploitation portuaire et gestion de la biodiversité” insiste Natacha Massu. En effet, en dépit des apparences et des croyances, il existe bien une biodiversité dans les ports et il est primordial de la protéger. 

 

Sauver la biodiversité, l’ambition commune d’HAROPA - Port du Havre et de l’Agence de l’Eau Seine-Normandie

Pour l’Agence de l’Eau Seine-Normandie, investir dans la restauration d’une biodiversité dans le port du Havre, n’a semble-t-il pas posé de problème. “Les aménagements sont là, il faut faire avec et avec le potentiel qu’ils offrent. Là où il y déjà des aménagements, autant en tirer le maximum”, explique Manuel Sarraza, qui travaille pour l’Agence de l’Eau Seine-Normandie. 

Par ailleurs, l’objectif de l’Agence de l’Eau Seine-Normandie est aujourd’hui, d’appuyer financièrement et techniquement, l’émergence des projets de préservation et de restauration des écosystèmes et de leurs fonctions. Le projet des “biohuts” est un parfait exemple de leur ambition future. En effet, si les “biohuts” sont aujourd'hui une réussite, l’Agence de l’Eau Seine-Normandie espère aider à développer et soutenir de nombreux autres projets en faveur de la biodiversité marine, au Havre, ou ailleurs. Pour cela, il serait judicieux, par exemple, d'arrêter de tout artificialiser

© Remy Dubas

Pour HAROPA - Port du Havre, ce projet n’est que le premier d’une longue liste. Chaque jour, l’entreprise cherche et propose de nouveaux moyens de diminuer l’empreinte des activités humaines sur l’environnement. Avec l’aide de leurs partenaires, ils espèrent développer ce projet dans d’autres bassins et peut-être sur les digues. Mais ils ne s’arrêtent pas là : en effet, d’après Natacha Massu, HAROPA - Port du Havre, mettra à l’eau, dès février “un robot nettoyeur innovant, capable de débarrasser les bassins des macro déchets flottants”, de quoi redonner un coup de booste à nos eaux, si polluées par nos activités. 

 

Par Clémence Tingry 

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