À partir d'aujourd'hui, vos pipis font pousser des fleurs grâce aux urinoirs écolos
Ils ont beaucoup fait parler d'eux. Les voilà à Paris. Les deux premiers uritrottoirs, mini-vespasiennes écologiques, entrent en fonction à proximité de la Gare de Lyon, dans le 12e arrondissement.
"ENFIN ! Très attendus, les deux premiers uritrottoirs seront en fonction à Paris - Gare de Lyon, mardi 31 janvier, rue de Bercy !", a annoncé, sur Facebook, Faltazi, l'agence qui a imaginé ces urinoirs écolo.
Ils étaient effectivement très attendus. S'il peut prêter à sourire en fin de soirée arrosée, le pipi sauvage est un vrai calvaire pour les centre-villes. Les services de propreté passent un temps fou à les nettoyer, avec des produits et des détergents agressifs et une quantité d'eau importante.
Face à cela, l'agence nantaise a imaginé une mini-vespasienne citadine "écologique et économique" pour "civiliser les pipis".
Comment ça marche ?
L'uritrottoir est composé de deux bacs. L'un, en dessous, contient de la matière sèche, mélange de paille et de sciure de bois ; l'autre, au-dessus, contient une jardinière. Le passant se soulage entre ces deux bacs, l'urine est alors stockée dans le lit de matière sèche. Celle-ci, ramassée régulièrement par une société, sera transformée en compost et pourra être réutilisée pour faire pousser de jolies fleurs dans le bac supérieur.
C'est scientifique : le carbone présent dans la paille associé à l'azote de l'urine fait du compost, utilisable pour jardiner ou pour les agriculteurs. Autre avantage de la paille, loin d'être négligeable, elle permet de neutraliser les mauvaises odeurs.
Comble de l'innovation : ces toilettes sèches de rue sont par ailleurs connectées. Des capteurs permettent de contrôler à distance le niveau d'urine dans la caisse et éviter ainsi tout débordement !
Aux abords des gares et à Nantes
Touchée par le problème des pipis sauvages, la SNCF a décidé d'expérimenter ces uritrottoirs. Les deux premiers sont donc installés aux abords de la gare de Lyon. Si le test est concluant, la société de chemins de fer pourrait en commander 360 dans les gares franciliennes. La ville de Nantes devrait également en mettre trois au printemps dans des "rues à pipi".
