A Lille, des étudiantes offrent des coupes menstruelles aux femmes sans-abri

Publié le 26 avril 2017 (modifié le 20 février 2023 à 22h15)
Par One Heart
Temps de lecture : 2 mins

Cette belle initiative permettra aux femmes sans-abri de retrouver leur dignité, mais aussi de leur garantir une protection sûre pendant leurs règles. 

C'est une idée pleine de bon sens. Mais il fallait y penser. Six étudiantes de l’école Skema, à Lille, ont monté le "Queen’s cup project" avec pour objectif de distribuer des coupes menstruelles aux femmes sans domicile. 

"Nous voulons aider ces femmes sans abris à surmonter cette période peu agréable avec plus de sérénité", explique Manaëlle Perchet, leadeuse du projet, à la Croix du Nord . "C’est pour nous un projet humanitaire avant tout."

Pourquoi des coupes, et pas des tampons ou des serviettes hygiéniques ? Bien que (trop ?) peu utilisées en France, les premières présentent de nombreux avantages. 

La coupe, une protection sûre

En plus d'être économiques, car réutilisables une fois lavées, ces coupes en silicone "assureront à ces femmes une protection et une hygiène sûre lors de leurs menstruations" mais permettront également "de réduire les risques de maladies", détaille Manaëlle Perchet.

Un avis partagé par la gynécologue Lilloise Christine Dehem, qui rapporte à 20 Minutes  : "Il n’y a aucune contre-indication à utiliser une coupe menstruelle." 

Ce n'est pas le cas des tampons. On l'a vu hier, mardi 25, dans le documentaire effrayant, diffusé sur France 5, "Tampon, notre ennemi intime". Qualifiée de "poubelle chimique", cette protection hygiénique peut s'avérer gravement toxique.

Le geste solidaire d'une société slovaque

Une fois le concept trouvé, restait à se fournir en coupes menstruelles. Après de nombreux démarchages auprès de sociétés du monde entier, seul l'entreprise slovaque LuveUrBody , a accepté d’envoyer gratuitement 150 cups.

Ces dons ont ensuite été distribués à l'accueil de l'association Eole , qui accueille et acompagne les personnes en situation précaires. 

Et si cette initiative se généralisait à toute la France ? Pour rappel, 38 % des 140.000 personnes sans domicile, sont des femmes, selon une étude de l'Insee, datant de 2012.

 

Envie de recevoir de bonnes ondes ?

Inscrivez-vous à notre newsletter et recevez chaque semaine de nouvelles façons d'agir à votre echelle !